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Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (CDH) a approuvé vendredi l’envoi d’une mission internationale en Birmanie pour enquêter sur les allégations de crimes commis par des membres des forces de sécurité contre la communauté musulmane des Rohingyas dans l’État d’Arakan. La résolution présentée par l’Union européenne et adoptée par les 47 membres du CDH réclame que les auteurs de ces abus soient tenus responsables et que leurs victimes obtiennent réparation. Dans un rapport publié le mois dernier, des enquêteurs du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme évoquent le meurtre d’enfants de tous âges, y compris de bébés, de femmes et de personnes âgées. Ils font également état de villages entiers incendiés, de «viols et violences sexuelles massifs et systématiques».
L’armée birmane a mené une campagne de quatre mois contre cette minorité musulmane dans cet État de l’ouest du pays, qui a abouti, selon des enquêteurs de l’ONU, à un «nettoyage ethnique» et «très probablement» à des crimes contre l’humanité. Des dizaines de milliers de Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh. La délégation birmane a dénoncé une décision «inacceptable» tandis que la Chine et l’Inde ont annoncé qu’elles s’en dissocieraient.
