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Et si on appliquait la loi de la variété requise en entreprise ?

La loi de la variété requise constitue un présupposé de la programmation neurolinguistique. Elle part du principe que chaque membre d’un système a besoin d’une dose minimale de flexibilité pour s’adapter et survivre. Cette loi trouve toute son importance en management d’entreprise puisqu’un chef d’équipe doit être doté d’une grande flexibilité et être sensible aux variations du système, notamment celles relatives aux processus et aux interactions entre les différents membres. Le point avec Chafik Mekraï Harti, directeur Horizon RH, coach ICF.

Et si on appliquait la loi de la variété requise en entreprise ?
Pour atteindre ses objectifs, rien de mieux que d’être à l’écoute de son environnement afin de s’y adapter et de développer sa flexibilité d’action.

Éco-Conseil : Pourriez-vous nous expliquer en quoi consiste la loi de la variété requise ?
Chafik Mekraï Harti : Énoncée par William Ross Ashby (1903-1972), grand auteur du courant systémique, cette loi a trouvé un vaste champ d’application, dépassant les limites des approches réductionnistes. Elle s’est imposée comme une loi cybernétique, universelle et transversale, utilisable sur un grand nombre d’objets scientifiques. La loi de la variété requise s’énonce ainsi : «Afin de réussir à s’adapter et à survivre, un membre d’un système a besoin d’une dose minimale de flexibilité, et que cette flexibilité doit être proportionnelle aux variations potentielles ou à l’incertitude du reste du système». Autrement dit, le nombre d’options requises pour atteindre l’objectif fixé dépend du nombre de changements susceptibles d’exister au sein du système environnant. Dans le champ de la programmation neurolinguistique (PNL), où cette loi constitue un présupposé et un principe fondateur, Robert Dilts rappelle que «les interactions qui ont lieu à l’intérieur d’un être humain, et entre les êtres humains et leur environnement, sont systémiques et se produisent en fonction de certains principes systémiques. Notre corps, nos relations interpersonnelles et nos sociétés forment une sorte d’écologie de systèmes et de sous-systèmes, qui tous s’influencent mutuellement.» Une autre implication de cette loi : un système S1 (de contrôle) ne peut assurer la régulation d'un système S2 (contrôlé) que si sa variété est supérieure ou au moins égale à celle de S2. Cela dit, si un système régulateur n'est pas aussi complexe que le système dont il assure le contrôle, il ne va en réguler que la partie correspondant à son niveau de complexité. «Complexe» représente ici le degré de «variabilité potentielle», c'est-à-dire le dénombrement de la quantité de comportements différents présentés par un système.

Quels sont les champs d’application de cette loi en entreprise ?
S’intéressant aux systèmes complexes, cette loi trouve son application dans les sciences d’organisation, management et leadership.
En effet, le leader d’un système ne peut être que son membre catalytique, celui doté de la flexibilité maximale et ayant le plus de sensibilité aux variations du système environnant, y compris les processus qui se déroulent à l’intérieur des membres du système, interactions que je considère comme psychosociologiques avant tout. Autre leçon à en tirer dans le domaine de l’entreprise : face à une compétitivité féroce et à une complexité de plus en plus poussée, le complexe ne pourra jamais être anéanti ou simplifié. Une vision qui prétendrait vouloir tout formaliser, tout cadrer et prévenir ne pourra être que réductionniste et simpliste. Le complexe est riche de sens et de vie.

Concrètement, comment cette loi permet-elle d’atteindre les objectifs professionnels ?
Cette loi intéresse avant tout ceux qui se trouvent «rigides», qui tentent d’appliquer encore les mêmes stratégies en espérant avoir de résultats meilleurs.
Pour atteindre ses objectifs, rien de mieux que d’être à l’écoute de son environnement afin de s’y adapter et de développer sa flexibilité d’action, varier ses comportements et ses stratégies, élargir son champ de vision, enrichir et agrandir sa carte du monde. 

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