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Forum sur le contenu des médias africains, avec la participation du Maroc

Un forum sur les contenus diffusés dans les médias africains s'est ouvert, mardi à Dakar, à l’initiative de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), avec la participation du Maroc.

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Ce forum de deux jours, qui intervient dans le cadre de la célébration par l’UAR de son dixième anniversaire, est placé sous le thème «Comment promouvoir des contenus authentiquement africains pour les médias africains». Il réunit les directeurs généraux des services de radiodiffusion africains, des présidents et des secrétaires généraux d’unions sœurs de radiodiffusion et des personnalités des médias et des sports. L’UAR entend faire de cette célébration un grand moment de réflexion sur les grandes problématiques qui interpellent l’audiovisuel en Afrique. À cette occasion, plusieurs thèmes seront traités, entre autres, «La cartographie du paysage audiovisuel en Afrique avec l'avènement du numérique», «La gestion des contenus africains dans l'écosystème numérique» ou encore «Les médias sociaux et applications : interactivité et réservoir d'audience». Dans une déclaration à la MAP, le directeur général de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Jamal Eddine Naji, a noté que ce forum, organisé en lever de rideau des réunions réglementaires de l’UAR, permettra au Maroc, pays des plus riches en diversité culturelle du continent, de présenter à ses confrères africains les réalisations accomplies dans ce domaine, à commencer par le préambule de la Constitution jusqu’aux cahiers des charges régissant le secteur et la régulation elle-même.

L’objectif étant, a-t-il poursuivi, de pouvoir s’adapter au numérique «au bénéfice de la promotion de notre culture et de notre identité nationale». «Les services publics ont la charge d’être au-devant de l’aventure de préservation des valeurs de la communauté nationale et continentale, celle de la créativité et de l’adaptation des technologies aux besoins de leurs populations, ce qui rejoint les missions régaliennes de tout régulateur, à savoir de pouvoir préserver le patrimoine national et l’identité», a-t-il ajouté. «L’objectif est de permettre à l’Afrique de raconter son propre roman au reste du monde et qu’elle ne soit plus obligée de l’écouter de voix qui soient extérieures au continent», a-t-il relevé. La délégation marocaine prenant part à ce forum comprend, outre le DG de la HACA, le directeur général de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), Mohamed Ayad, le directeur général de la deuxième chaine «2M», Salim Cheikh, en plus de MM. Salaheddine Talal et Abderrahim Oderdour, cadres respectivement au département de la coopération internationale à la HACA et au département suivi des programmes au sein de la même instance. S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le directeur général de l’UAR, Gregoire Ndjaka, était revenu sur les enjeux de la révolution numérique alors que les consommateurs sont devenus de plus en plus exigeants depuis que les médias traditionnels ont perdu le monopole de l’information et du divertissement. «La question du contenu est primordiale. Elle est la mère des batailles pour faire face à la concurrence acharnée que connait le secteur de la radio-diffusion», a-t-il dit, plaidant pour une synergie et une vision globale et continentale afin de trouver des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.

Même son de cloche chez le président de l’UAR, Kwame Akuffo, qui a appelé à la mise en place d’un modèle de radiodiffusion pour faire face aux défis qui s’imposent, reconnaissant que les radiodiffusions sont obligées aujourd’hui de concourir avec d’autres acteurs et sont, de ce fait, acculées à produire un contenu adéquat. Les autres intervenants ont été unanimes à souligner l’importance du triptyque financement, technologie et contenu afin de satisfaire un public de plus en plus exigeant. 

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