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Après 19 épreuves de régularité routière (ERR) et 2.200 kilomètres parcourus en 7 étapes, reliant Casablanca, Essaouira, Agadir, Ouarzazate et Marrakech, le rideau est tombé samedi dernier sur la 24e édition du Rallye Maroc Classic, organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Au menu de ce dernier acte de la Route du cœur : l'unique épreuve sur le circuit Moulay El Hassan de Marrakech qui accueillera, dans quelques jours, la première étape du Championnat du monde de voitures touristiques (WTCC). Les pilotes avaient comme objectif de réussir le même chrono sur trois tours de circuit.
Un exercice qui a été survolé par Reda Meziane (Porsche 911 SC), qui n'a enregistré que 0,2 point de pénalité. Cette ultime épreuve a donc couronné l'équipage belge composé de Carlos Ghistelinck et David Lieven, qui a bouclé les 20 ERR de l'édition 2017 avec un total de 48 points de pénalité, signant un deuxième titre après celui réussi au terme de l'édition 2002. Les vainqueurs ont devancé les Francais Jean-Michel et Marie-Françoise Arlaud (Citröen DS 21 de 1966, 54,3 pts de pénalité) et leurs compatriotes et tenants du titre Damien et Émilie Courtens (Porsche 911 Carrera, 55,5 pts de pénalité).
Dans la catégorie prestige, l'équipage Total a décroché la première marche du podium sur Maserati Gran Cabrio, suivis de la Toyota Prius de Driss Hamra et Ali Laâchlouj, première participation d'un véhicule hybride dans l'histoire du Rallye Maroc Classic. Les gentlemans drivers se sont ensuite retrouvés dans un cadre bien plus détendu, lors d'une soirée de gala organisée samedi à Marrakech, après le podium érigé sur le circuit Moulay El Hassan. La prochaine étape pour les organisateurs de la Route du cœur sera la remise du chèque de cette année à l'Association l'Heure joyeuse, partenaire de l'événement depuis 18 ans.
Questions à Carlos Ghistelinck, vainqueur du Rallye Maroc Classic avec David Lieven (Mercedes 280 SE coupé de 1969).
« Nous avons le privilège de voir des paysages splendides et trèsdiversifiés »
Qu'est-ce que ça vous fait de retrouver le goût de la victoire au Maroc ?
Il faut dire que beaucoup d'années se sont écoulées depuis la dernière fois. On a essayé de finir en première place depuis 2002, mais il y a toujours eu un équipage meilleur. Pas cette fois-ci, heureusement. J'ai disputé ce Rallye pour la première fois en 1998, ça m'a tellement plu que je ne cesse plus de revenir.
Vous êtes donc un grand passionné des routes marocaines ?
Tout à fait, et ce rallye est une belle manière de découvrir le pays. C'est une épreuve assez sportive, où l'on roule à fond sur de très belles routes. Le peuple marocain nous accueille chaleureusement, l'organisation est bien menée par Cyril Neveu et nous avons un très bon staff mécanique aussi (mené par le marocain Ahmed Farissi, ndlr). Nous avons le privilège de voir des paysages splendides et très diversifiés. Je me rappel cette année d'un décor particulier, sur la route reliant Essaouira à Imesouane à travers Smimou.
Lorsqu'on entame la descente vers l'océan atlantique, on aperçoit subitement une vue d'ensemble sur la mer, absolument majestueuse. C'est le genre de choses que me fait aimer ce pays. D'ailleurs, à force de revenir, j'ai fini par épouser une marocaine, Saliha, et je visite le Maroc à présent plus de quatre fois par an.
Votre Mercedes a bien tenu le coup lors de cette semaine où les pannes ont été nombreuses...
Vous savez, elle m'accompagne dans ce rallye depuis ma première participation et elle roule toujours avec sa mécanique d'origine intacte. Après toutes ces années, j'ai toujours le même plaisir à la promener sur les routes marocaines. C'est une 280 SE coupé de 3,5 litres. C'est l'une des dernières versions de ce modèle qui est le premier de Mercedes avec un moteur 3,5 litres.
