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Anticiper la dynamique des territoires et promouvoir des modèles de croissance performants et durables. C’est l’objectif d’une grande étude-réflexion que doit commanditer, le 20 juillet, le département de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire pour quelque 4 millions de dirhams.
Concrètement, le ministère affiche l’ambition de mener une réflexion prospective sur la modélisation de la croissance urbaine des grandes villes du pays. À travers cette démarche, il aspire réfléchir à des scénarios susceptibles de conjuguer plusieurs paramètres de croissance urbaine et différents indicateurs de densité urbaine. L’objectif étant de brasser un panel «plus large» de devenirs possibles des territoires. Cependant, explique l’Urbanisme, la mise en œuvre d’une telle démarche nécessite l’utilisation d’un ensemble d’outils adaptés pour prendre en compte, gérer et analyser la complexité et l’enchevêtrement des processus de croissance urbaine, avant de les projeter dans le futur. «Le choix de ces outils et méthodes devrait donc être réfléchi en fonction du territoire identifié, des objectifs attendus et des moyens déployés», développe le ministère. Parmi ces outils, le département affirme opter pour la modélisation qui apparait, selon lui, comme l’outil «approprié» de maitrise de la croissance urbaine et d’aide à la décision, et se révèle suffisamment fiable pour appréhender correctement les processus spatiaux à l’œuvre dans la planification du territoire. «La modélisation et la prospective urbaines apparaissent donc conjointement comme un excellent moyen permettant de construire et de réunir tous les acteurs autour d’un modèle de développement urbain souhaitable», précise le ministère.
En clair, la modélisation permettra d’envisager différents scénarios prospectifs d’un territoire, du moins interventionniste au plus volontariste, et ce en traduisant sous forme d’équations les mécanismes qui animent le système urbain de ce territoire et en introduisant dans un système informatisé les variables du modèle. Ce qui permettra notamment de comprendre les modèles qui mettent en relation les facteurs de la croissance urbaine pour aider à réfléchir et tester des schématisations du réel des territoires. «Ainsi, la modélisation de la croissance urbaine préconisée par cette étude permettra sur deux territoires pilotes (Tanger et Marrakech) de construire, en quelques étapes bien identifiées, des scénarios qui sont des projections de futurs possibles bâties à partir d’un diagnostic en dynamique de la situation», détaille le département de l’Urbanisme.
L’étude en projet qui concernera donc ces deux villes pilotes s’inscrit dans l’objectif majeur fixé par le département de l’Urbanisme de préparer le devenir des territoires à l’horizon 2050. «La finalité étant d’anticiper les évolutions de nos territoires pour permettre la prise de décision dans les politiques urbaines et de préparer l’avenir de nos territoires au lieu de le subir», souligne le ministère. L’étude se propose de modéliser la croissance urbaine de ces villes pilotes en tenant compte notamment de leurs morphologie et structures urbaines, des lignes de transport en commun, des différents axes et centralités urbaines et en insistant sur l’enjeu d’inscrire localement l’objectif d’une densification optimale de manière à concilier réponse aux besoins régionaux et échelle locale de développement.
