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Hamid Bouziane : «Le dialogue est une chose fondamentale pour échanger avec l’autre»

L’Espace Rivages, domicilié au siège de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, ne cesse de renouveler les expositions et les thématiques picturales réalisées par nos artistes marocains vivant à l’extérieur du pays. Cette fois-ci, le public de Rabat a rendez-vous avec une belle escale des œuvres de l’artiste maroco-italien Ahmed Hamid Bouziane.

Hamid Bouziane : «Le dialogue est une chose fondamentale pour échanger avec l’autre»

Avec son exposition «Visioni Misteriose» (Vision mystérieuse), qui se prolonge jusqu’au 31 mai, le plasticien Hamid ne manque pas de dévoiler son côté créatif à travers une sorte de délivrance où la souffrance, les frustrations et le mal-être liés à son émigration constituent les thèmes de prédilection. «Il incombe à l’artiste issu de l’émigration de communiquer pour véhiculer une image positive de sa culture d’origine afin d’affronter le racisme et le regard accusateur de l’autre», souligne Hamid Bouziane qui estime que le dialogue est une chose fondamentale pour échanger avec l’autre. Sachant que les couleurs et les matériaux choisis par l’artiste sont un fort indicateur des thématiques de l’artiste, généralement inspirées des déplacements massifs des réfugiés qui fuient la guerre, le terrorisme, la pauvreté, la faim… pour vivre dans un monde meilleur. Il faut dire que ses travaux ne s’identifient pas uniquement à la souffrance des autres, mais s'inspirent aussi de la sienne. «Cela fait 26 ans que je vis en Italie. Il m’a fallu bien du temps pour m’adapter. J’ai été confronté à plusieurs problèmes, notamment l’incompréhension de l’Islam par les sociétés occidentales. Je considère mon art comme une opportunité et un espace où je peux exprimer ma pensée et les valeurs humaines qui m’ont été inculquées depuis mon jeune âge.

La peinture et la sculpture me permettent de m’exprimer à propos de ce qui nous entoure et, surtout, ce qui se passe en ce moment dans le monde». Il n’en reste pas moins que les créations de Hamid Bouziane ont une liaison avec le Divin. Cette liaison avec l’idée de l’élévation lui insuffle le besoin de chercher à se réconcilier d’abord avec le monde ici-bas pour aspirer arriver pur au paradis. «Je suis toujours à la recherche de cette lumière qui me portera. Mes créations sont un dialogue avec d’autres personnages. Si on observe bien les détails des tableaux, on y apercevra leurs visages. Parmi ces personnages, l’homme sage qui raconte les histoires des Amazighs qui n’est autre que mon grand-père», renchérit Ahmed Hamid Bouziane. Cet artiste-peintre et sculpteur a fait bien du chemin dans l’univers des arts plastiques. Car après l’obtention de son diplôme en architecture et urbanisme au Maroc, il est allé s’installer en Italie où il a poursuivi des études dans des écoles d’art, notamment le Centro Studi Muratori à Modène. Puis il devient l’élève du célèbre maître italien Sandro Pippino, tout en se lançant dans d’autres études de sculpture. Ces connaissances de la matière lui ont permis de réaliser des œuvres en terre cuite aux côtés de son maître Père Romano Volpari. 

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