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Hausse plus forte que prévu du commerce de détail en février

Le commerce de détail surprend en février dans la zone euro. Il affiche une croissance de 0,7% sur un mois et de 1,8% sur un an, dépassant les prévisions. Si ce commerce progresse, les règlements en espèces constituent les trois quarts des paiements dans cette zone et continuent de dominer malgré le développement d’autres modes de paiement.

Hausse plus forte que prévu du commerce de détail en février
Par pays, c'est le Portugal qui affiche la plus forte progression du commerce de détail avec 3,1% en février.

Les ventes au détail dans la zone euro ont augmenté plus que prévu en février. Soutenues par les achats de vêtements, en dépit de la hausse des prix, les ventes dans les 19 pays partageant la monnaie unique ont progressé de 0,7% par rapport à janvier, a annoncé l'office européen de la statistique Eurostat. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,5%. «Sur un an, le volume des ventes au détail a progressé de 1,8% en février, supérieur à la hausse de 1,4% anticipée par les analystes», rapporte l’agence de presse Reuters.

Même si ces chiffres sont susceptibles d’être révisés, à la hausse comme à la baisse, ils montrent déjà l’appétit croissant des consommateurs de la zone euro. Une tendance qui pouvait sembler freinée par la récente remontée de l'inflation. «Le taux d'inflation dans la zone euro a toutefois décéléré à 1,5% en mars contre 2% en février», souligne Reuters.

Dans le détail, les ventes dans l'alimentation, les boissons et le tabac ont augmenté de 0,7%. Celles des produits non alimentaires (hors carburants) ont gagné 0,9%, dont une progression de 2,2% dans l'habillement. En revanche, les ventes de produits électroniques ont diminué de 0,3%. De même, les ventes de carburants automobiles ont baissé de 0,9%. Par pays, c'est le Portugal qui affiche la plus forte progression du commerce de détail avec 3,1%. «La hausse a été de 1,8% en Allemagne et de 0,7% en France», ajoute l’agence de presse.

Par ailleurs, les trois quarts des paiements dans la zone euro sont effectués en espèces. La déclaration est du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi. Les pièces et billets demeurent donc essentiels à l'économie malgré le développement des autres modes de règlement. «Même à l'ère numérique, l'argent liquide reste essentiel à notre économie», a-t-il ajouté à l'occasion de la mise en circulation du nouveau billet de 50 euros.

«En valeur, les paiements en liquide représentent un peu plus de la moitié du total», rapporte Reuters citant le patron de la BCE, les résultats d'une enquête commandée par la BCE étant pris comme référence.
Selon l’agence de presse, ces propos sont de nature à apaiser les inquiétudes de l'Allemagne, qui craint que la BCE réduise la part des espèces au profit d'autres formes de paiement. Le retrait l'an dernier des billets de 500 euros, très prisés des Allemands, avait irrité la Bundesbank. La BCE avait justifié cette mesure par le fait qu’ils servaient au financement du crime et du terrorisme.

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