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Les sept pays d'Europe du Sud ont souligné la nécessité de coopérer pour parvenir à une Union européenne «forte et unie», capable de redonner espoir aux citoyens et de combattre le populisme. «Nous confirmons notre objectif de renforcer notre coopération et contribuer à une Union européenne forte et unie», lit-on dans la Déclaration de Lisbonne, publiée à l’issue du Sommet des pays du sud de l’Europe qui a réuni samedi les Présidents de France, François Hollande, et de Chypre, Nikos Anastasiades, et les Premiers ministres portugais, Antonio Costa, espagnol, Mariano Rajoy, italien, Paolo Gentiloni, grec, Alexis Tsipras, et maltais, Joseph Muscat. «Nous croyons que, dans un monde confronté à une incertitude et une instabilité accrues, nous serons plus forts en agissant ensemble. Affaiblir l’Europe n'est pas une option», ont-ils ajouté.
Pour les sept pays, l'UE doit défendre ses valeurs de liberté, de démocratie, de l’État de droit et le respect et la protection de tous les droits de l'Homme et répondre aux défis communs auxquels les États membres sont confrontés, en tenant compte des préoccupations réelles des citoyens.
Des réponses qui concernent l'emploi, la croissance économique et la cohésion sociale, la lutte contre les menaces du terrorisme et de l'incertitude, pour un avenir meilleur pour les jeunes générations à travers l'éducation et l'emploi, et un rôle central de la culture et de l'éducation dans la société, souligne-t-on dans la Déclaration.
S'agissant du nouveau Président américain, «Je crois que nous devons lui répondre» avec «fermeté», a déclaré M. Hollande en marge du sommet de sept pays du sud de l'Union européenne. «Lorsqu'il y a des déclarations qui viennent du Président des États-Unis sur l'Europe et lorsqu'il parle du modèle du Brexit pour d'autres pays, je crois que nous devons lui répondre», a-t-il dit.
Le nouveau Président américain Donald Trump a affiché vendredi son enthousiasme pour le Brexit, «une chose merveilleuse», en recevant la Première ministre britannique Theresa May. «Non, l'Europe n'est pas protectionniste, l'Europe n'est pas fermée, n'est pas sans valeurs et sans principes», a indiqué le Chef d’État français. «Parce que l'Europe, c'est une force, l'Europe, c'est une garantie, l'Europe, c'est une protection, et l'Europe c'est aussi un espace de liberté et de démocratie et moi j'y tiens», a-t-il conclu. De son côté, le Premier ministre portugais, Antonio Costa, a souligné que face à la montée «du protectionnisme et du populisme», la zone euro a besoin urgemment de réformes pour «surmonter la crise économique, sociale et de légitimité politique qui la fragilise».
Le sommet des pays méditerranéens de l'UE, qui réunit aussi la France, l'Italie, l'Espagne, Chypre et Malte, se veut une contribution concrète à la réflexion que l'Union a lancée au sommet de Bratislava, notamment dans les prochaines étapes. Il s’agit du sommet informel de Malte prévu le 3 février, le Conseil européen du printemps (9 et 10 mars à Bruxelles) ainsi que la préparation de la Déclaration de Rome, qui va marquer la célébration le 25 mars du 60e anniversaire de la signature du Traité de Rome.
