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Huit écrivains remportent le prix Ibn Battûta 2016

Dans le cadre du programme de la 23e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), la salle Ifriquia à l’Office des foires et des expositions de Casablanca a accueilli dimanche soir la cérémonie de remise du Prix Ibn Battûta de la littérature du voyage 2016 à huit écrivains, dont le Marocain Khaled Touzani. Ce dernier s’est vu décerner ce prix pour son livre «Le voyage et la fascination merveilleuse». Durant le weekend dernier, le SIEL a aussi abrité des tables rondes, des conférences, et diverses activités autour du livre et de l’édition.

Huit écrivains remportent le prix Ibn Battûta 2016
La remise du Prix Ibn Battûta a eu lieu dimanche dans la salle Ifriquia, à l’Office des foires et des expositions de Casablanca. Ph. AIC Press

Initié par le Centre arabe de littérature géographique «Irtyad El Afaq», le Prix Ibn Battûta pour la littérature du voyage, édition 2016, est revenu à huit écrivains. Il s’agit de Khaled Touzani pour son livre «Le voyage et la fascination merveilleuse», dans la rubrique dédiée au récit du voyage imaginaire. Les écrivains irakien Shaker Laibi et jordanien Zaïd Rouïdia ont été les heureux lauréats du Prix dans la rubrique «Manuscrits» pour leurs annotations respectivement des livres «Le Voyage d'Abou Delf Massaari au 20e siècle» et «De Vienne à Vienne, voyage de Mohamed Sadeq Rifaat Pacha en Italie, en 1838». L’écrivain irakien Faleh Abdeljabbar a remporté le Prix dans la catégorie traduction pour sa traduction de l'œuvre de Goethe «Le voyage d’Italie 1786-1788».

Le Prix dans la rubrique du journal contemporain est revenu à l’écrivaine irakienne Latifa Dlimi pour son livre «Mes villes et mes passions, tournées dans les villes du monde» et à Ghadir Abou Snina (Palestine-Nicaragua) pour son ouvrage «Mes frères ornés de plumes». Le prix est revenu également à l’écrivain algérien Aïssa Bkhiti pour son annotation du livre «La presse des voyages algériens modernes à la période coloniale 1830-1962», en 7 tomes, suivis d'une étude intitulée «La littérature de voyage algérienne moderne, le contexte du texte et le discours des modes». Le Saoudien Arij Ben Mohammed Ben Soulaimane Souilem s’est vu octroyer le Prix dans la rubrique des «Études» pour son livre «Le récit du voyage dans le livre de Sirafi et Gharnati».

Selon, le président du jury, Dr Khaldoun Chamâa, le Prix Ibn Battûta dans sa version 2016 a enregistré un record sans précédent de son histoire, puisque les œuvres en lice ont atteint 52 manuscrits en provenance de 11 pays arabes. «Le prix Ibn Battûta a accumulé une expérience significative tout au long de son histoire, puisqu’il a été décerné à des chercheurs et traducteurs qui ont contribué à réduire le fossé de connaissances qui sépare le Nord du Sud et résisté aux chocs des différences, ajoutant que ce Prix constitue un défi pour la découverte de plus de ponts entre les civilisations», indique le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi dans une allocution lue en son nom, lors de cette cérémonie de remise du Prix.

Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette 23e édition du Salon international de l’édition et du livre, la salle Ibn Battûta a abrité une table ronde à l’honneur de l’invité d’honneur de cette année, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), dimanche sur le thème «La CEEAC à l’honneur : l’entrée culturelle des pays de la CEEAC dans le 21e siècle, ou la fin de l’ère postcoloniale». Cette rencontre, modérée par Abdelali Barouki avec la participation des penseurs Suzana Micue Obama Eyang et Estanislao Medina Huesca de la Guinée équatoriale, invite à débattre de cette thématique majeure. Les créateurs culturels en Afrique centrale sont à la fois liés à leur enracinement africain et engagés dans un travail de libération des implications induites par les ères néocoloniale et postcoloniale. Pour ces créateurs, réfléchir au rapport de soi à soi et à l’Autre est un des leviers libérateurs pour permettre à cette région africaine d’assumer son passé et de se regarder elle-même en observant le monde afin de contribuer à l’affirmation de la pluralité culturelle de la communauté humaine internationale. Soulignons enfin que le Salon international de l’édition et du livre se poursuit jusqu’au 19 février et s’annonce riche en activités. Au total, il y aura 11 activités, 702 exposants avec plus de 307 intervenants, dont 225 marocains et 82 étrangers. 

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