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Les membres de la Commission chargée de l'activation du Fonds de soutien à l'encouragement de la représentativité des femmes ont été installés jeudi à Rabat, au lendemain de la tenue des législatives du 7 octobre dernier pour l'élection des membres de la Chambre des représentants.
L'installation de cette commission intervient en application des dispositions organiques en vigueur stipulant le renouvellement de ladite commission après chaque mandat législatif.
À cette occasion, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, a appelé les nouvelles membres à contribuer efficacement à la réussite de ce chantier distingué, incitant les femmes réélues au sein de cette commission à tirer profit de l'expérience cumulée pour davantage d'efficacité et d'efficience au profit du fond.
En s'inspirant du bilan de la première expérience cumulée par le Fonds de soutien à l'encouragement de la représentativité des femmes lors des quatre premières années de son action, il a été procédé en 2013 à la révision du cadre organique régissant ledit fond à travers la publication de nouveaux textes d'application contenant une série d'amendements visant dans leur ensemble à réaliser davantage d'efficacité et d'efficience en ce qui concerne le champ d'action de ce fond, a ajouté M. Boutayeb.
Il a mis l'accent sur la nécessité de se remémorer les résultats positifs et encourageants des projets réalisés avec la contribution du fonds et qui confirment que ce mécanisme constitue un saut qualitatif dans le processus de soutien de la représentativité des femmes et leur implication dans la gestion de la chose locale en vue de promouvoir leur situation au sein de la société. Ce mécanisme qui constitue aussi un véritable acquis pour le Royaume tant au niveau interne qu'au sein des forums internationaux, joue un rôle important dans la consolidation des capacités représentatives des femmes, et dans la facilitation de leur intégration dans la vie politique et électorale nationale permettant ainsi aux femmes marocaines de relever le défi d'accéder aux conseils élus de façon normale conformément aux Hautes Orientations de S.M. le Roi Mohammed VI, a souligné le ministre délégué.
Il a ajouté que la création en 2009 du fonds de soutien à l'encouragement de la représentativité des femmes, en tant que mécanisme visant à renforcer les capacités des femmes en vue de faciliter leur intégration dans la vie politique et électorale nationale, reflète la volonté collective qui anime l’ensemble des intervenants concernés par l’encouragement et le renforcement de la représentativité des femmes dans les instances élues. Parallèlement aux procédures législatives adoptées au niveau des lois organiques régissant les opérations électorales, il a été procédé à la généralisation du mécanisme d'incitation financière au profit de la représentativité féminine qu’accorde l’État pour le financement des campagnes électorales menées par les partis politiques, a-t-il indiqué, notant que ce soutien concerne l’élection des membres de la Chambre des représentants et des membres de conseils communaux et régionaux.
Au niveau de la gestion des conseils des collectivités territoriales, il a été procédé à l’adoption de deux dispositions législatives importantes au niveau des lois organiques relatives aux régions, aux préfectures, aux provinces et aux collectivités communales qui visent à réaliser la parité stipulée par l’Article 19 de la Constitution, a-t-il poursuivi.
Il a rappelé à cet égard que le Fonds de soutien à l'encouragement de la représentation des femmes a financé depuis la date de sa création en 2009 environ 354 projets répartis sur les différentes régions du Royaume, avec un montant de 52 millions de dirhams, soit un taux de 65% du coût global des projets réalisés.
Plus de 70.000 femmes élues, activistes politiques et adhérentes des coopératives ou d'associations ont bénéficié de ces projets et ont bénéficié de sessions de formation en matière de renforcement des capacités, a relevé M. Boutayeb. De même, plus de 170 femmes ont bénéficié des campagnes de sensibilisation financées par le Fonds de soutien.
Partant du souci de développer l’action du Fonds de soutien et des activités financées par cet organe, il a été jugé nécessaire d’élaborer un guide référentiel pour encadrer les sessions de formation organisées, à la lumière des objectifs tracés par ce fonds et qui permettra en particulier de relever s'il y a eu une amélioration dans les capacités de formation effectives parmi les femmes ayant pu accéder aux instances élues, a tenu à rappeler le ministre délégué. Pour ce faire, a-t-il dit, il a été procédé à la réflexion pour l’élaboration de la «Valise de formation» englobant tous les documents et mécanismes permettant d’aider à la conduite de sessions de formation dans le domaine du renforcement des capacités des femmes dans les instances élues, avec le soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD).
La Commission a tenu jeudi sa première réunion en vue de l’adoption de l’étude relative à la «Valise de formation», dont la mission de conception et de réalisation a été confiée à des bureaux d’étude spécialisés (L'École de gouvernance et d'économie, l’Institut supérieur d’administration et le bureau de consulting «Gulf Stream». M. Boutayeb a appelé à redoubler les efforts en vue d'insuffler une nouvelle dynamique au Fonds de soutien à même de lui permettre d’assurer sa continuité et la régularité de son action visant le soutien de la représentativité politique des femmes. De leur côté, les femmes élues, les activistes politiques et les actrices de la société civile, membres de ladite commission, ont souligné l’importance du fonds de soutien à l’encouragement de la représentativité des femmes, qui est considéré comme l’un des mécanismes essentiels pour promouvoir la représentativité et hisser le niveau de la femme dans la perspective de la mise en œuvre de la parité. Elles ont, à cet égard, mis l'accent sur la nécessité d'un soutien financier du fonds et de la prise en considération des régions qui seront ciblées, notamment en milieu rural où l’on enregistre une augmentation de l’implication de la femme dans la vie politique.
