Selon le journal «Hürriyet» et la chaîne CNN-Türk, qui citent des extraits de son interrogatoire, l'assaillant du Nouvel An à Istanbul a indiqué qu'il devait dans un premier temps frapper la place Taksim, lieu emblématique d'Istanbul très fréquenté par les touristes, mais a renoncé à cause de l'important dispositif de sécurité. «J'ai reçu des instructions de Raqa. J'ai reçu l'ordre de mener une attaque à Taksim le soir du Nouvel An», a déclaré Abdulgadir Masharipov, arrêté dans la nuit de lundi à mardi, selon l'extrait publié par «Hürriyet». «Je suis allé à Taksim le soir du Nouvel An, mais il y avait des mesures (de sécurité) très importantes. Réaliser l'attaque ne m'a pas semblé possible. J'ai recontacté la personne qui m'avait donné l'ordre», a-t-il poursuivi. Après avoir reçu l'ordre de trouver une nouvelle cible dans la zone, il prend un taxi, parcourt le littoral et repère le club privé Reina qui, dit-il, «semblait propice à une attaque.
À vu d'oeil, il n'y avait pas beaucoup de mesures de sécurité».
Le déroulement de l'attaque est connu : peu après le début de la nouvelle année, l'assaillant surgit devant l'entrée de la discothèque, abat un policier, pénètre à l'intérieur et ouvre le feu sur la foule, tuant 39 personnes, dont de nombreux étrangers. L'assaillant, qui avait pris la fuite, a été interpellé dans la nuit de lundi à mardi à Istanbul avec quatre autres personnes, à l'issue d'une vaste chasse à l'homme qui a mobilisé des centaines de policiers.
Selon les autorités, Abdulgadir Masharipov, qui s'est entraîné en Afghanistan, a reconnu être l'auteur du carnage au Reina. Par ailleurs, 27 personnes soupçonnées d'appartenir à l'EI et d'être liées à l'assaillant du Reina ont été interpellées à Bursa (nord-ouest) et placées en garde à vue mercredi, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu.