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L’erreur positive, à quelque chose malheur est bon !

C’est bien connu, l’erreur est humaine et tout le monde y a droit. Ce qui est moins connu, c’est que l’erreur peut-être positive. Elle l’est quand on en tire des leçons, quand elle n’est pas appréhendée comme un échec et nous permet de nous remettre en question et de reculer pour mieux rebondir. Tout est dans la réaction, y compris celle du manager. Ce dernier doit éviter de porter des jugements. Il doit être tolérant vis-à-vis de l’erreur, l’analyser objectivement et accompagner le collaborateur à en tirer profit, ceci pour le bien de l’organisation. Les détails avec Philippe Gombauld, Master IMX France, Grand Maghreb et Afrique francophone.

L’erreur positive, à quelque chose malheur est bon !
L'erreur doit être analysée objectivement pour pouvoir en tirer des enseignements profitables, l’objectif étant de se responsabiliser et non pas de culpabiliser.

Éco-Conseil : En quoi l’erreur peut-elle être positive ?
Philippe Gombault : L’erreur ne peut être positive que si l’on en tire des enseignements. Sinon, l’erreur appartient au passé ! Quand la flèche est décochée, on ne peut la rattraper ! Quelqu’un a dit : «Il faut regarder le passé pour en tirer des leçons et regarder l’avenir pour vivre».
L’apprentissage se fait par l’erreur et l’erreur répétée dans un but d’apprentissage s’estompe pour forcer la réussite. Elle ne doit pas être regardée comme un arbre en travers de la route bloquant toutes possibilités de continuer sa route, mais comme une branche à déplacer pour continuer d’avancer. Mais, pour que l’erreur soit positive, il faut déjà la reconnaître !

Comment tirer parti de ses erreurs au travail ?
Si vous reconnaissez votre erreur, vous admettez vos limites. En entreprise, l’authenticité managériale est vitale. Managers et managés devraient plus souvent reconnaître leurs erreurs et savoir dire : j’ai fait une erreur. En général, si je ne le fais pas, c’est parce que j’ai peur du jugement et ce jugement existe. C’est pourquoi il est capital d’introduire des méthodes et des outils psychométriques qui favorisent la baisse du niveau de jugement dans l’entreprise afin d’augmenter le capital de confiance mutuelle. Aujourd’hui, j’ai fait une erreur, demain ce sera un autre ! Analysons, sans la personnaliser, l’erreur en question et tirons des enseignements qui seront profitables aux uns et aux autres ! L’objectif est de se responsabiliser et non pas de culpabiliser.

Comment un manager doit-il réagir face aux erreurs des collaborateurs ?
Nous ne parlons pas là d’erreurs volontaires ou tellement récurrentes qu’il faille prendre des sanctions. Si nous ne parlons pas de ces erreurs graves et répétées, le manager qui se respecte doit donner le «droit à l’erreur» à ses collaborateurs. Il doit s’appuyer dessus comme des parents aideraient leur enfant à comprendre les conséquences d’une erreur et à apprendre comment ne plus la répéter ! Beaucoup de managers jugent l’erreur, car la subjectivité l’emporte souvent dans l’analyse des erreurs. Quel est exactement le contexte ? Par quoi a-t-il été influencé ? Suis-je sûr de mon analyse ? Y a-t-il des circonstances atténuantes ? L’erreur provient-elle de ses préférences comportementales, de son système de valeurs qui a été heurté ?
Les exercices de mesure de la subjectivité en entreprise démontrent que 9 managers sur 10 peuvent avoir des convictions erronées sur une situation observée ! Pour juger une erreur, il faut isoler avant tous les parasites dus au phénomène naturel de perception. L’erreur reconnue et validée doit être traitée avec la même considération que celle dont on voudrait être l’objet lorsqu’il nous arrive de faire des erreurs.

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