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L’exposition de Hassan El Kouhen à Almazar Art de Marrakech prend fin aujourd'hui

Les cimaises de la galerie Almazar Art de Marrakech abritent les œuvres récentes de l’artiste-peintre Hassan El Kohen. Oscillant entre figuration et abstraction, ses œuvres sont acclamées dans des expositions internationales de prestige. L’occasion pour l’artiste-peintre de fêter ses 45 ans de peinture.

L’exposition de Hassan El Kouhen à Almazar Art de Marrakech prend fin aujourd'hui
L’artiste-peintre Hassan El Kohen vit et travaille à Lake Forest aux États-Unis d’Amérique depuis plus de 30 ans.

La peinture de Hassan El Kohen opère avec jubilation à partir d’une gamme chromatique vive et ensoleillée. On peut y voir les signes d’une double allégeance : à la fois à la terre natale (Maroc) et au pays d’accueil (Californie). Ce natif de Fès en 1955, qui vit et travaille à Lake Forest, en Californie, aux États-Unis d’Amérique, dévoile ses œuvres récentes à travers cette exposition qui prend fin ce 5 janvier à la galerie Almazar Art de Marrakech. Ce lauréat de l’École des beaux-arts de Vancouver (Canada), considéré comme une figure de proue de la scène des arts plastiques au Maroc et aux États-Unis, nous propose aujourd’hui le fruit de sa quête intérieure en vue d’allier les sentiers nouveaux du volume et l’éclat du jaillissement de sa palette si riche. Ses œuvres, très saluées par les critiques, s'annoncent comme une effervescence de sensations renouvelées et chargées de charme. Mais avant tout comme une fête de couleurs. Ses toiles récentes affichent surtout tout le talent de ce peintre, dont la maturation artistique est bel et bien établie depuis des décennies. Et c’est nettement perceptible dans ses travaux.

C’est ce que pense également le critique d’art et journaliste Omar Salim : «D'emblée, ce qui me frappa dans les toiles de Hassan Kouhen, hormis ce mariage idyllique des couleurs, c'est cette touche magique, ce trait simple et recherché à la fois. Si bien que je tins à connaître l'homme pour mieux cerner son œuvre. Artiste jusqu'au bout des ongles, il semble naviguer sur un nuage les pieds bien sur terre. Ce qui sans doute lui confère une certaine légèreté émanant pourtant des profondeurs des abysses. C'est là tout le paradoxe du travail de cet artiste qui passe allègrement du figuratif à l'abstrait, du noir et blanc aux couleurs, de l'ombre à la lumière. Cet ancien élève de l'École des beaux-arts de Vancouver au Canada est tombé très jeune dans la peinture. Il peint depuis sa plus tendre enfance, alerté par ce talent précoce, son frère aîné l'encouragea de toutes ses forces à aller de l'avant, à persévérer dans cette voie. C'était prêcher un converti, certes, mais surtout un passionné».

Il faut dire que les œuvres de Hassan El Kouhen possèdent le sens de l'universel atemporel. Elles sont en somme d'une limpidité chromatique considérable. Et la fantaisie qui caractérise sa liberté d’expression demeure quasiment lyrique. Cela révèle une palette diversifiée d’œuvres inspirées de fragments et de symbolisme, plus gestuelles et moins formelles. Pictographies finement tracées, productions plus libres reposant sur l’emploi de signes, de symboles, de motifs géométriques riches en termes de plasticité et de picturalité, les tableaux de Hassan El Kohen ont toujours été vus et acceptés dans cette démarche et cette alliance pluridisciplinaires.

«Passion et amour jaillissent naturellement des tableaux de Hassan Kouhen, sans agressivité, mais avec grâce et élégance. Il faut dire que l'artiste aiguisa ses pinceaux en se frottant aux grands maîtres dont un “certain” Picasso qu'il imitait à la perfection. Ce mimétisme lui ouvrit la voie royale, la sienne : son style, sa palette de couleurs, son art, sa manière, sa signature. Partageant sa vie entre Los Angeles, Casablanca et Marrakech, il s'inspire de différentes cultures pour enrichir son imaginaire et le maintenir constamment en éveil. Homme affable et avenant, bien né et bien éduqué, il se meut en société comme un poisson dans l'eau, mais sa peinture dégage autre chose : l'indicible, l'ineffable. Les non-dits d'un être tourmenté par une passion incommensurable qui paradoxalement ne le consume point, mais le rend chaque jour plus perspicace et plus précis. Hassan Kouhen fait partie de cette race qui ne cesse de se raréfier, celle des artistes-peintres poètes», ajoute Omar Salim.

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