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L’inflation s’est établie à 1,6%, pour la deuxième année consécutive, en 2016. Pile ce que prévoyait Bank Al-Maghrib (BAM), mais un peu moins que les 1,7% estimés par le Haut Commissariat au Plan (HCP). Ainsi, les produits alimentaires se sont renchéris de 2,7% par rapport à 2015. Les prix des aliments et boissons non alcoolisées se sont appréciés de 2,8% alors que ceux des tabacs et boissons alcoolisées ont pris 1,5% en un an.
Pour les produits non alimentaires, le HCP indique une hausse de 0,7%. Dans cette catégorie, ce sont les prix des restaurants et hôtels qui ont le plus flambé (+2,5%). Ils sont suivis par l’enseignement (+2,3%), les loisirs et culture (+1,6%) et les articles d’habillement et chaussures (+1,1%). Les prix des communications et du transport ont respectivement baissé de 0,2 et 0,1% en un an. Sur cette base, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, aurait augmenté, selon le HCP, de 1,3% au cours de l’année 2016 par rapport à l’année 2015.
Les plus importantes hausses annuelles ont été enregistrées à Al Hoceïma (+2,3%), Settat (+2,1%) et Béni Mellal (+2%). En revanche, Safi et Oujda sont les villes où les prix ont le moins flambé, avec +1% chacune. Sur l'ensemble de l'année, Meknès reste la ville la plus chère avec un indice de 120,1 pour une moyenne nationale de 117,1.
Comment se comportera l'inflation en 2017 ? Lors de sa sortie médiatique du 17 janvier, le HCP a annoncé un taux de 2,1%, contre 1% pronostiqué par BAM. Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, la Banque centrale prévoit une remontée des prix de 1,5% en 2018 (www.lematin.ma). L'accalmie sur l'inflation attendue en 2017, selon BAM, résulterait de la dissipation des effets des chocs sur les prix des produits alimentaires à prix volatiles. Une augmentation plus importante que prévu des prix des produits énergétiques pourrait cependant impacter la prévision centrale d’inflation à la hausse, avait prévenu l'Institut d'émission en décembre dernier.
