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Managem négocie un nouveau virage pour acquérir la taille critique qui en fera un leader régional. Pour accéder à ce nouveau palier de développement, le groupe industriel à vocation minière compte s’appuyer sur plusieurs leviers et renforcer son activité aussi bien au Maroc qu’en Afrique. C’est ce qui ressort des déclarations du top management du holding minier qui a présenté jeudi dernier ses résultats 2016.
Ainsi, le groupe, qui est présent dans huit pays africains, entend accroitre la contribution de l’Afrique dans son activité globale pour la faire passer de 20% de son chiffre d’affaires actuellement à 50% au moins à l’horizon 2020.
Ce nouveau plan d’action, dont les grandes lignes ont été présentées par Imad Toumi, président-directeur général du groupe, repose également sur l’amélioration du portefeuille de permis dont dispose le groupe de manière à le rendre «diversifié et équilibré». Il s'agit aussi de renforcer la réduction des coûts de production pour faire face à la volatilité des cours à l’international.
Le management du groupe se fixe ainsi des objectifs chiffrés pour ses différents produits. Le groupe compte augmenter sa production en argent à 300 tonnes d’ici 2020. Pour ce faire, il prévoit notamment d’augmenter la capacité de l’usine d’Imiter. Pour l’or, l’objectif est d’atteindre 8 tonnes de production. Ce qui se concrétisera essentiellement par le développement de la mine «de grande taille» Tri-K en Guinée. À noter qu’un accord de partenariat a été conclu en octobre dernier entre Managem et Avocet pour le développement de ce projet aurifère.
S’agissant du cuivre, le groupe vise 250.000 tonnes de production à l’horizon 2020, avec l’augmentation des mines existantes et la mise en production du projet Tizert, dont l’étude de préfaisabilité est réalisée et dont l’exploitation interviendra dans les années à venir. Managem vient, d’ailleurs, de conclure un partenariat stratégique avec le groupe chinois Wanbao Mining qui entre à hauteur de 61,2% dans le capital de la société Lamikal, société minière de Kalukundi en République démocratique du Congo, détenue jusqu'alors à 81,2% par Managem. Le montant de la transaction est de 56 millions de dollars (www.lematin.ma). Cette mine dispose de ressources évaluées à 660.000 tonnes de cuivre, avec une production annuelle cible de 50.000 tonnes à horizon 2019. Ce qui nécessite un investissement de 450 millions de dollars, dépassant la capacité d’investissement de Managem, selon ses responsables.
Par ailleurs, Managem a réalisé en 2016 un Résultat net part du Groupe (RNPG) en accroissement de 41%, à 289 millions de DH, grâce au rebond des cours des métaux durant le second semestre.
Le chiffre d’affaires s’établit, quant à lui, à 4,377 milliards de DH, en progression de 1% par rapport à 2015, avec un accroissement des volumes de production du cuivre et de l’argent de 19 et 7% respectivement en 2016. Ce qui a favorisé une amélioration de l’Excédent brut d’exploitation (5%) qui s’est élevé à 1,488 milliard de DH.
