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L’AMVEF dresse son bilan pour l’année 2016

Plus de mille femmes victimes de violences se sont présentées aux centres d’écoute, de l’Association marocaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes au cours de l’année 2016.

L’AMVEF dresse son bilan pour l’année 2016
Le plus grand nombre de plaignantes est concentré dans la ville de Casablanca, avec un taux de 88,33%.

Dans le cadre des célébrations de la Journée internationale de la femme qui a eu lieu le 8 mars dernier, l’Association marocaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes (AMVEF) a organisé une rencontre vendredi dernier à Casablanca pour présenter le rapport de ses actions au titre de l'année 2016. D’après ce rapport, 1.028 femmes victimes de violences se sont présentées aux centres d’écoute de l’association au cours de l’année dernière. Le taux des femmes mariées victimes de violences est le plus élevé avec 83,46%, viennent ensuite les femmes divorcées avec 8,37% et les célibataires avec 4,77%. Le plus grand nombre de plaignantes est concentré dans la ville de Casablanca, avec un taux de 88,33%, indique le rapport, ajoutant que le plus souvent il s’agit d’agressions faites par les maris, (82,68% des cas). Par ailleurs, l’AMVEF déplore le manque d’accompagnement par les pouvoirs publics de la société civile dans sa lutte contre la violence à l’égard des femmes. «La plupart des associations, pour ne pas dire aucune, ne bénéficient d'aucun accompagnement ni de support de quelque nature qu'ils soient, de la part du gouvernement. Il est à noter que la société civile n'est même pas associée ou impliquée dans l'établissement des projets de loi, alors que leur travail de terrain leur permet une proximité inégalée des théoriciens qui formulent et mettent en place ces projets.

D’ailleurs, plusieurs projets ont été lancés par le gouvernement comme le Plan gouvernemental pour l'égalité “Ikram”, le projet de loi relatif à la violence... Cependant, ces projets n'ont pas pu porter leurs fruits. Le faible effort constaté de la part des instances officielles en faveur des femmes induit le fait que les associations se voient contraintes d'endosser des responsabilités qui ne devraient pas être les leurs», affirme l’association. Et d’ajouter : «Nous considérons qu'aucune mesure conséquente n'est prise par le gouvernement vis-à-vis de cette problématique, d'où l'importance d'établir une loi contre la violence faite aux femmes qui repose sur les 3 P (Prévention, Protection, Punition), tout en impliquant la société civile dans son élaboration». 

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