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L’athlétisme enchante, la lutte déçoit

La journée de lundi dans les VIIIes Jeux de la francophonie a été faste pour l’athlétisme marocain, grâce aux médailles d’or d’Oussama Nabil et de Malika Akkaoui, tous les deux en 800 m. Mohamed Tindouft (3.000 m steeple) et Abdelkebir Jaddi (saut en longueur, handisport) ont permis au Maroc de se hisser en tête du tableau des médailles dans l’athlétisme. En revanche, l’hécatombe s’est poursuivie dans la lutte libre, où aucun athlète n’a réussi à s’approcher du podium.

L’athlétisme enchante, la lutte déçoit
Ph. Solène Decosta

Féérique, enthousiasmante et porteuse d’espoirs. La troisième journée de compétition aux Jeux de la francophonie à Abidjan a été une véritable réussite pour les athlètes marocains. Après le triplé en 10.000 m dimanche, la journée de lundi a très bien commencé avec une médaille matinale de Abdelkebir Jaddi, sacré en saut en longueur handisport (T47). Un conte de fées pour ce jeune athlète de Témara, amputé d’une main à cause d’un accident électrique. Sourire, mêlé aux larmes de joie, Abdelkebir a entrainé dans l’émotion toute la délégation marocaine. Comme quoi, le destin réserve toujours de bonnes surprises, à condition de garder la tête haute.

Doublé dans le 800 m et le 3.000 m steeple

L’après-midi a été une véritable démonstration de force de la part des Marocains. D’abord, avec un doublé or-bronze sur le 800 m dames, avec la victoire de Malika Akkaoui et la troisième marche pour Siham El Hilali. Ensuite, le tour est venu pour Oussama Nabil de briller sur la même distance, devant son compatriote Mustapha Smaïli que tout le monde voyait comme le favori de la distance. Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Mohamed Tindouft d’être sacré en 3.000 m steeple, au terme d’une course folle et une performance saluée par tout le public présent au stade Houphouët Boigny. Au coude à coude avec Hicham Sigueni, Tindouft l’emporte sur son compatriote dans les derniers mètres, larguant à près de dix secondes le Tunisien Amin Jhinaoui, arrivé en troisième position. L’accolade entre les deux Marocains à la fin de la course montre toute l’étendue de l’esprit d’équipe qui règne entre les deux compères. La journée aurait pu se terminer aussi bien qu’elle a commencé, mais Hanane Qallouj a dû se contenter de la médaille d’argent, après avoir manqué de jus dans le sprint final du 10.000 m, au profit de la Roumaine Roxana Birca. Amina Tahiri et Fatimazahra Gardadi ont terminé au pied du podium.

La lutte est bien loin du niveau francophone

La grande déception de ces Jeux est sans aucun doute la lutte libre. En effet, aucun lutteur marocain n’a pu s’approcher du podium, même quand ceux-ci sont repêchés pour les médailles de bronze. Même les lutteurs que l’on présente comme de grands athlètes comme Zied Aït Ougram ont été laminés par leurs concurrents. Aït Ougram a par exemple perdu sur le score sans appel de 12-0 face au Camerounais Marcel Diboma. À trois ans des JO de Tokyo, l’affaire semble très compliquée. Abidjan, Amine El Amri

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