Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next L'humain au centre de l'action future

L’eau et le sacré célébrés à Fès

Le Festival des musiques sacrées du monde se tiendra du 12 au 20 mai dans plusieurs espaces historiques de la ville impériale. La 23e édition rendra hommage au patrimoine millénaire chinois.

L’eau et le sacré célébrés à Fès
La diva Majida El Roumi se produira au Festival de Fès des Musiques sacrées du monde samedi 20 mai à Bab El Makina.

Déjà 23 ans d'existence pour le festival de Fès des musiques sacrées du monde. Un parcours exceptionnel et un rendez-vous devenu incontournable de la musique spirituelle au Maroc et ailleurs. Cette année encore, l'événement reste fidèle à ses orientations initiales, tout en accordant une attention particulière au «respect de l’environnement comme prolongement naturel de sa démarche spirituelle». Il se tiendra du 12 au 20 mai dans plusieurs espaces historiques de la ville impériale, sur le thème «L’eau et le sacré». Le festival nous promet des moments de musique et de partage mémorables au fil de quatre rendez-vous : les concerts et spectacles autour des musiques sacrées, les Nuits de la Médina, le Forum de Fès, premier événement à prendre place à Al Quaraouyine depuis sa restauration, et le Festival dans la ville, s’offrant au plus grand nombre.

Pour la seconde année consécutive, le festival met à l’honneur une culture : après l’Inde, la Chine, au patrimoine millénaire d’une incroyable richesse, sera honorée. Le samedi 13 mai, de l’Égypte à la Chine en passant par la France, les festivaliers vivront un tourbillon de sensations. Lingling Yu, virtuose chinoise qui proposera un concert de résonances subtiles et limpides au Riad Bensouda à partir de 19 h, avant de laisser place à l’opéra Wu du Zhejiang qui présentera une pièce magistrale autour des légendes d’eau à Bab Al Makina. Le dimanche 14 mai au Jardin Jnan Sbil, à 16 h 30, ce sera au tour de la Brésilienne Marlui Miranda d’enchanter le public. La soirée sera riche en couleurs et en rythmes puisqu’à Bab Al Makina, Songhai fera le lien entre l’Andalousie gitane et la tradition mandingue du Mali. Ce projet culte réunissant le guitariste Carmona et le joueur de harpe-kora malien Toumani Diabaté promet le meilleur.

Le lundi 15 mai, Salman Al Ammari, chanteur koweïtien et joueur de oud, fera le bonheur des rendez-vous de l’après-midi avec un concert au Jardin Jnan Sbil à 16 h 30. La soirée se prolongera avec un concert dédié aux racines du blues et ses résonances contemporaines à la salle de la préfecture avec le guitariste américain Eric Bibb. Dans le cocon du complexe culturel Sidi Mohamed Ben Youssef, à 22 h, les cinéastes Vincent Moon et Priscilla Telmon présenteront le fruit de leurs explorations. Le couple nous fera découvrir quelques-uns des rituels afro-descendants du Brésil. Le mardi 16 mai, l’esprit des fêtes crétoises règnera au Jardin Jnan Sbil à 16 h 30 avec Stelios Petrakis, jeune musicien plein de verve. Plus tard, le public découvrira Arestes E S’urtzu Pretistu, un rite antique du village de Sorgono en Sardaigne, ainsi que la créativité du groupe irlandais Lankum à la salle de la préfecture qui proposera un répertoire folk mêlant chansons caustiques de Dublin, airs traditionnels de danse et pièces de création détonantes.

Pendant ce temps à Dar Adiyel, c’est le plus international des Gnaouis, Mehdi Nassouli, qui présentera un duo avec Titi Robin plein de blues méditerranéen, avant que n'opère le charme de Souad Hassan sur la Place Boujloud. Le mercredi 17 mai, nous connaîtrons des moments forts comme cette rencontre avec Yasmine Hamdan, icône de la pop libanaise qui offrira un concert plein d’âme à la salle de la préfecture. Nous en prendrons également plein la vue au Complexe culturel Sidi Mohamed Ben Youssef avec le spectacle Dédales, réalisé par les explorateurs et cinéastes Vincent Moon et Priscilla Telmon associés aux Hamadcha de Fès.

Le jeudi 18 mai, le compositeur de Cordoue Vicente Amigo, virtuose de la guitare flamenca contemporaine, fera le bonheur des mélomanes à Bab Al Makina. Une journée qui aura été caractérisée par une autre création commandée par le Festival et présentée au Jardin Jnan Sbil : «Gange Amoureux», union de voix venues de France et d’Inde, avec l’ensemble Résonance et la merveilleuse Pelva Naik, prodige du chant savant de Dhrupad. Le jeu de Claire Zalamansky succédera à ces chants, apportant une couleur résolument ottomane au répertoire judéo-espagnol. Le vendredi 19 mai mettra à l’honneur la poésie marocaine et celles qui la portent avec «Izlan, chant des femmes du Maroc», un spectacle hommage à la personnalité artistique de la femme traditionnelle, dépositaire bienveillante des secrets de la nature. La journée de clôture s’annonce éclatante avec le multi-instrumentiste marrakchi Aziz Sahmaoui, qui présente un projet aux consonances cubaines au Jardin Jnan Sbil, et Cheb Rayan sur la Place Boujloud, avant de laisser la place à la Diva arabe Majida Al Roumi, une manière de clore les concerts de Bab Al Makina de la meilleure des façons possibles. Entre les concerts intimistes de l’après-midi, les spectacles immanquables de Bab Al Makina ou encore les moments précieux au cœur de la Médina de Fès, les festivités se multiplient, mais sans jamais se ressembler ! 

Lisez nos e-Papers