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L’Égypte attaque Issa Hayatou et Hicham El Amrani en justice, la CAF réplique

Mauvaise nouvelle pour le président sortant de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, qui brigue un huitième mandat. À deux jours de l’assemblée générale élective de la CAF prévue le 16 mars Addis-Abeba en Éthiopie. L’Égypte, qui abrite le siège de la CAF, a ouvert une procédure judiciaire contre la CAF, son président et son secrétaire général, Hicham El Amrani pour contester les conditions d’attribution des droits TV des compétitions africaines à Lagardère Sports. Cette action en justice a fait sortir la CAF de son mutisme en dénonçant ce qu’elle a appelé une tentative de perturbation et de sape de la réputation de la CAF au moment où celle-ci prépare son assemblée générale élective.

L’Égypte attaque Issa Hayatou et Hicham El Amrani en justice,  la CAF réplique

En plus de devoir affronter Ahmad Ahmad jeudi 16 mars pour le poste de président de la CAF, Hayatou devra également faire face à la procédure judiciaire engagée contre lui par l'Autorité égyptienne de la concurrence. L’objet de la plainte : violation des lois dans l’attribution des droits de retransmission des compétitions africaines au groupe Lagardère. Cette procédure judiciaire vise également la CAF et son secrétaire général Hicham El Amrani. Les autorités égyptiennes jugent illégal le contrat qu’a signé l’Instance africaine de football en 2015 avec le groupe Lagardère et qui s’étend jusqu’en 2028. En plus des accusations de violation des lois, l’Égypte reproche également à la CAF d’avoir «ignoré plusieurs offres plus importantes déposées par d’autres sociétés».

La CAF se défend

L’Instance de football africain a assuré via un communiqué publié sur son site Internet que le contrat avec Lagardère Sports a été approuvé à l’unanimité par le comité exécutif de la CAF : «La CAF a renouvelé le contrat avec Lagardère Sports en tant qu'agence marketing et médias pour les principales compétitions de football en Afrique jusqu'en 2028, après une longue période de négociations. Un accord juridiquement contraignant a été signé par les parties en juin 2015 et a été approuvé à l'unanimité par le comité exécutif de la CAF», lit-on dans le communiqué. Et de poursuivre : «l’évocation de la moindre irrégularité dans cet accord commercial est dénuée de tout fondement et rejetée avec véhémence. La CAF défendra vigoureusement sa position, ses droits et sa réputation en utilisant tous les moyens légaux disponibles en droit international».

Sur un ton offensif, l’instance africaine de football a assuré que l’offre de la compagnie égyptienne dénommée «Presentation» est non conforme à la loi : «Il est suggéré qu'une compagnie, dénommée “Presentation”, a soumis une offre supérieure à la CAF au moment des négociations. Il faut préciser que ladite offre a été soumise en septembre 2016, soit 15 mois après la signature du contrat entre la CAF et Lagardère Sports. Elle ne remplissait pas les conditions financières, techniques et autres conditions généralement requises pour des transactions de cette nature dans l’univers des droits marketings et médias des évènements sportifs», a-t-elle précisé.

Ce n’est pas tout. La CAF assure que l'offre tardive soumise par «Presentation» portait sur l’acquisition des droits marketing et médias détenus par la CAF et qui n’ont jamais été à vendre et pour lesquels «Presentation» ne pouvait pas solliciter un contrat d’agence sans violer ses propres statuts et son objet social». La CAF s’étonne de la manière avec laquelle l'Autorité égyptienne de la concurrence et le procureur ont instruit cette affaire en menant un procès par médias interposés, ne signifiant les charges à la CAF qu’à travers les médias et ne lui garantissant aucun droit de réponse. Et pour finir, elle a accusé l’Égypte de vouloir perturber et saper la crédibilité de la CAF au moment où celle-ci prépare son assemblée générale élective.

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