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L’IRES préconise un modèle rénové de la diplomatie culturelle

L'Institut royal des études stratégiques vient de rendre publique une étude réalisée en 2015 intitulée «Pour un modèle rénové de diplomatie culturelle». L’étude, qui dresse le bilan de la diplomatie culturelle, analyse les bonnes pratiques internationales en la matière et propose quelques voies à suivre en vue de promouvoir le Royaume et renforcer son rayonnement culturel.

L’IRES préconise un modèle rénové de la diplomatie culturelle

L’Institut royal des études stratégiques (IRES) vient de rendre publique une étude qu’il a commandée intitulée «Pour un modèle rénové de diplomatie culturelle». Réalisée en 2015, cette étude entre dans le cadre du programme de l’Institut «Relations extérieures du Maroc». L’objectif est d’expliciter la relation entre l’action culturelle interne et la diplomatie culturelle à l’échelle mondiale (en bilatéral et en multilatéral). Il s’agit aussi de réaliser un benchmark à partir de l’expérience de quelques pays et d'élaborer des propositions pour renforcer et rénover la diplomatie culturelle marocaine.

La démarche de l’IRES s’inscrit dans la droite ligne du message royal adressé à la première conférence des ambassadeurs, le 30 août 2013. Ce message avait tracé les grandes orientations des «actions et initiatives devant régir le fonctionnement de la diplomatie marocaine». L’étude commandée par l’IRES fait un rappel historique et trace l’évolution contemporaine de la diplomatie culturelle. Puis elle s’intéresse aux atouts du positionnement international du Maroc et examine quelques expériences représentatives de la diplomatie culturelle. En effet, les rédacteurs de ce rapport ont examiné la diplomatie culturelle telle qu’elle a été menée dans sept pays, choisis dans quatre continents et selon leurs spécificités culturelles et linguistiques. Il s’agit de l’Europe (la France et l’Espagne), l’Amérique (les États-Unis), l’Asie (la Turquie, l’Inde et la Chine) et l’Afrique (l’Égypte). Et ce pour voir dans quelle mesure le Maroc peut s’inspirer des bonnes pratiques en diplomatie culturelle à partir de l’expérience de ces sept pays.

Appelant à un modèle rénové de la diplomatie culturelle, le rapport a mis en relief le rôle des politiques publiques en la matière. «En l’absence d’une doctrine de diplomatie culturelle claire et consensuelle, il y a lieu de relever la difficulté que pose l’établissement de normes d’action auxquelles tous les acteurs de la diplomatie culturelle au Maroc seraient invités à adhérer et à concrétiser», soulignent les rédacteurs du rapport. Comment le Maroc doit-il être représenté à l'étranger ? Quelle culture exporter ? Dans quel but organiser et promouvoir des voyages d'intellectuels et d'artistes à l’étranger ainsi que la circulation de leurs œuvres ? Où faut-il concentrer les actions : là où les intérêts économiques sont prépondérants ou bien lorsque les tensions politiques ne permettent pas d’échanges autres que culturels ?» Ce sont là autant de questions pressantes qui concernent les milieux diplomatiques et économiques et qui sont soulevées par le rapport.

Pour y répondre, l’étude propose «une démarche progressive pour une nouvelle diplomatie culturelle marocaine». Concrètement, cela devrait se traduire par trois principaux éléments, à savoir le rayonnement, l’influence et la veille. Pour assurer le rayonnement de la culture marocaine à l’étranger et donc permettre à la diplomatie de prendre appui dessus, le rapport souligne qu’il faut adopter une série de mesures d’habilitation du champ culturel interne. Ce qui passe par le renforcement des industries culturelles et de la créativité en interne et à l’international.

L’influence suppose, elle, d’initier des projets internationaux, d'intégrer la culture à la promotion touristique et économique, de se positionner par rapport aux centres de décision, d'exporter la culture marocaine, de favoriser l’édition et la traduction et de renforcer les échanges d’étudiants et de boursiers étrangers. Quant à la veille, elle exige, selon le rapport, de suivre le développement de la diplomatie culturelle dans le monde, de renforcer les missions de conseillers culturels auprès des ambassades marocaines à l’étranger et d'utiliser les instruments de l’intelligence économique au service de la diplomatie culturelle. Parmi les outils proposés dans cette étude figure la mise en place d’une «instance de coordination pour la diplomatie culturelle». L’une des tâches premières de l’instance serait de préparer et de fournir des profils de conseillers culturels, mais aussi d’impulser la production de contenus qui seraient mis à la disposition des différents acteurs. Elle devrait s’attacher les services des compétences marocaines dans le domaine de la gestion culturelle, de l’événementiel de la production, et dans d’autres spécialités. 

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