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La relance des consultations offre une seconde chance à l’Istiqlal

Le siège de PJD au quartier les Orangers à Rabat a été pris d’assaut dès les premières heures de la journée d’hier par une foule de journalistes de tous bords. Et pour cause, le nouveau Chef de gouvernement désigné, Saad Eddine El Othmani, recevait successivement les représentants de cinq formations politiques. Objectif : initier les premières consultations devant relancer les tractations visant à former le futur gouvernement.

La relance des consultations offre une seconde chance à l’Istiqlal

La désignation de Saad Eddine El Othmani comme nouveau Chef du gouvernement a enfin relancé le processus de tractations visant la formation de la future coalition gouvernementale. Hier, celui qui occupe également le poste de président du conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) a entamé ses toutes premières consultations avec cinq partis politiques, à savoir l’Istiqlal, le Rassemblement national des indépendants (RNI), l’Union constitutionnelle (UC), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Mouvement populaire (MP). S’il est difficile de préjuger des résultats de ces discussions pour la suite des tractations, une chose est sûre, rien ne sera comme avant. En effet, le limogeage de Abdelilah Benkirane, qui était dans l’incapacité durant cinq mois de former une coalition gouvernementale, a rebattu toutes les cartes.

L’Istiqlal, qui a été le premier parti à ouvrir le bal des consultations, souhaite apparemment tourner définitivement la page des déclarations hasardeuses de son secrétaire général, Hamid Chabat, au sujet de la Mauritanie. Banni jusqu’alors des négociations, il veut défendre ses chances de faire partie du futur exécutif. À noter que la délégation du parti de la Balance était composée de trois ténors, Mohamed Soussi, Hamedi Ouled Errechid et Bouameur Tighouane. L’absence du secrétaire général a été remarquable. Visiblement, ce dernier ne voulait pas compromettre les chances de l’Istiqlal, sachant que sa participation au gouvernement n’était pas vue d’un bon œil après l’incident diplomatique qu’il a provoqué avec le voisin sud du Royaume.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de la réunion avec M. El Othmani, M. Soussi a indiqué que la décision prise par le PI en octobre dernier à ce sujet est «la même que celle exprimée aujourd’hui», réitérant le soutien du parti au Chef de gouvernement désigné. Il a également exprimé le souhait du PI de voir M. El Othmani accomplir «cette noble et difficile mission» de manière convenable.

Après l’Istiqlal, c’était au tour du RNI et de l’UC de prendre langue avec le nouveau Chef de gouvernement désigné. À l’issue de ces discussions, le président du RNI, Aziz Akhannouch, qui était accompagné du SG de l’UC, a déclaré à la presse que les deux partis soutenaient le Chef de gouvernement désigné et qu’ils souhaitaient intégrer la majorité gouvernementale. Après avoir félicité M. El Otmani de la confiance placée en lui par S.M. le Roi Mohammed VI, M. Akhannouch a exprimé la disposition du «RNI et de l’UC, qui ont un groupe parlementaire et un programme communs, à coopérer avec le Chef de gouvernement désigné pour la formation d’un gouvernement fort et harmonieux». Le quatrième parti à avoir été reçu hier était le PAM (Parti authenticité et modernité). Son secrétaire général, Ilyas El Omari, accompagné de Fatima-Zahra Mansouri, a eu des entretiens avec M. El Othmani. Mais tout en saluant l’approche adoptée par le nouveau Chef de gouvernement désigné, M. El Omari a affirmé que son parti campait toujours sur la position qu’il avait adoptée au lendemain des élections législatives. Il a ajouté dans le même ordre d’idées qu’il n’avait pas demandé à M. El Othmani d’intégrer le futur gouvernement. Le dernier parti reçu par M. El Othmani était le Mouvement populaire.

Son SG, Mohand Laenser, qui était accompagné de Saïd Ameskane, a déclaré à la presse qu’il avait discuté avec le Chef du gouvernement désigné des moyens susceptibles de permettre la formation de la future coalition gouvernementale. Une déclaration imprécise qui ne renseigne pas sur les véritables intentions du MP. Pour rappel, le Chef de gouvernement désigné devrait avoir des entretiens aujourd’hui avec les représentants du Parti du progrès et du socialisme (PPS), allié indéfectible du PJD, et avec les représentants de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), dont l’entrée au gouvernement était la principale pomme de discorde ayant fait capoter les tractations antérieures. 

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