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L’ONU présente sa nouvelle stratégie

Les Nations unies envisagent de nouvelles mesures destinées à éradiquer les abus sexuels croissants commis par leur personnel de maintien de la paix, notamment en réduisant leurs rétributions aux pays d'origine des auteurs de ces maltraitances.

L’ONU présente sa nouvelle stratégie
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué jeudi dans un rapport annuel intitulé «Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles : une nouvelle stratégie» que le nombre de cas d'exploitations ou d'abus sexuels impliquant des Casques bleus et des civils employés dans les missions onusiennes avait bondi à 145 en 2016, contre 99 l'année précédente. Cette augmentation, selon le rapport, s'explique par le fait que de plus en plus de victimes sortent du silence. Le secrétaire général a précisé que les signalements en 2016 avaient émané de 311 personnes, principalement des femmes et des mineures. Antonio Guterres a suggéré de retenir des financements prévus pour les pays d'origine qui n'enquêteraient pas «dans des délais raisonnables» sur les faits reprochés à leurs ressortissants. Ces fonds seraient alors réorientés vers un fonds d'aide aux victimes. Cette mesure existe déjà à titre individuel lorsqu'un employé est mis en cause.

Des responsables onusiens ont précisé lors d'une conférence de presse que 49.000 dollars avaient déjà ainsi été retenus. La proposition de Guterres viserait à élargir ce blocage de financements à tout un contingent lorsqu'un des siens est accusé. L'organisation internationale a été secouée par une vague d'accusations d'abus sexuels perpétrés par des Casques bleus déployés dans le cadre de missions de protection des civils.
Antonio Guterres, qui a pris les commandes de l'ONU en janvier, a reconnu que l'organisation continuait d'être confrontée au fléau des exploitations et des abus sexuels, malgré les efforts importants déployés depuis plusieurs années pour le régler. Le plus grand nombre de cas a été répertorié au sein de quatre missions : la Minusca en République centrafricaine, la Monusco en République démocratique du Congo, la Minustah en Haïti et la Minuss au Soudan du Sud. Le patron des Nations unies a appelé à la nomination d'un expert ad hoc spécialiste des droits de l'Homme pour défendre les droits des victimes, qui rapporterait directement au secrétaire général. Il a également plaidé pour la nomination d'un défenseur des droits des victimes dans les quatre missions les plus affectées. 

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