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L’Unicef tire la sonnette d’alarme

À l’approche du G7, l’Unicef vient de publier un rapport pour appeler les dirigeants et Chefs d’État à adopter son plan d’action pour la protection des enfants migrants et réfugiés.

L’Unicef tire la sonnette d’alarme
Un nombre croissant d’enfants emprunte des chemins extrêmement dangereux.

Selon le dernier rapport de l’Unicef publié vendredi 19 mai, le nombre d’enfants réfugiés et migrants se déplaçant seuls a atteint un niveau historique dans le monde. Ce chiffre est passé de 66.000 en 2010 et 2011 à 300.000 enfants en 2015 et 2016 dans environ 80 pays.

Ce rapport, intitulé «Un enfant est un enfant : protéger les enfants en déplacement contre la violence, la maltraitance et l’exploitation», vise à présenter un aperçu de la situation des enfants réfugiés et migrants dans le monde, ce qui motive leur départ et les risques auxquels ils sont exposés en route. «Un nombre croissant d’enfants emprunte des chemins extrêmement dangereux pour rejoindre leur destination et se retrouve souvent à la merci des passeurs et des trafiquants. Il est donc clair qu’un système de protection est nécessaire à l’échelle mondiale pour les protéger de l’exploitation, des sévices et de la mort», souligne le rapport qui présente également l’histoire de Mary, une mineure non accompagnée de 17 ans originaire du Nigeria, qui a personnellement vécu l’expérience traumatisante de la traite lors de son terrifiant voyage vers l’Italie via la Libye.

Face à cette situation, l’Unicef appelle les gouvernements à adopter son plan d’action en six points pour assurer la protection et le bien-être des enfants réfugiés et migrants. «Le plan d’action de l’Unicef se décline en six axes principaux. Il s’agit de protéger les enfants réfugiés et migrants, en particulier les enfants non accompagnés, de l’exploitation et de la violence, de mettre fin à la détention des enfants migrants ou demandant le statut de réfugié en proposant d’autres solutions pratiques, de préserver l’intégrité des familles (le meilleur moyen de protéger les enfants et de leur conférer un statut juridique), de permettre à tous les enfants réfugiés et migrants de continuer à apprendre et leur donner accès aux services de santé et à d’autres services de qualité, d'insister pour que des mesures soient prises afin de combattre les causes sous-jacentes des mouvements massifs de réfugiés et de migrants et enfin de promouvoir des mesures de lutte contre la xénophobie, la discrimination et la marginalisation dans les pays de transit et de destination», a souligné Regina De Dominicis, représentante de l’Unicef au Maroc. L’Unicef a également appelé les citoyens à manifester leur solidarité envers les enfants déracinés par la guerre, la violence et la pauvreté en soutenant ce plan d’action en six points. 

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