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La BAD mobilisera 400 millions de dollars entre 2017 et 2020

La Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée avec le gouvernement à mobiliser 400 millions de dollars, soit près de 4 milliards de DH pour le Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc. Après les 200 millions de dollars approuvés en juillet dernier, la banque prévoit d’accorder le même montant en 2019 pour soutenir ce programme quadriennal (2017-2020).

La BAD mobilisera 400 millions de dollars entre 2017 et 2020
Ce programme encourage le gouvernement à accélérer les réformes structurelles indispensables pour diversifier l’économie par l’industrialisation.

Bonne nouvelle pour le secteur industriel. La Banque africaine de développement s’est engagée avec le gouvernement à mobiliser 400 millions de dollars, soit près de 4 milliards de DH, pour le Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation du Maroc. Ce programme quadriennal (2017-2020) conçu en concertation avec le ministère de l’Industrie et le département des Finances encourage le gouvernement à accélérer les réformes structurelles indispensables pour diversifier l’économie par l’industrialisation, permettant notamment d’améliorer les conditions d’investissement et d’exportation des produits industriels. Ceci dans un cadre de développement durable (Industrialisation verte). Ainsi, après les 200 millions de dollars approuvés en juillet dernier en faveur de la première phase de ce programme (2017-2018), la BAD prévoit un financement supplémentaire de 200 millions de dollars pour la deuxième phase qui portera sur la période 2019-2020.

Le Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc vient en soutien au Plan 2014-2020 d’accélération industrielle qui ambitionne d’accentuer la diversification de l’économie via de nouvelles filières et grâce aux PME et aux secteurs exportateurs en particulier. L’appui financier de la BAD devrait ainsi contribuer à l’augmentation de la part du secteur industriel dans le PIB à hauteur de 23% et à la création de 500.000 emplois engagés dans le secteur industriel à l’horizon 2020, entre autres. Selon un document officiel, le Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc est structuré autour de deux principaux axes : l’Appui à la compétitivité du tissu industriel et l’appui au financement des activités industrielles. Le premier axe a pour objectif de soutenir la promotion des investissements industriels ainsi que l’exportation des produits industriels. Le second axe, quant à lui, porte, d’une part, sur l’appui au financement du développement des PME/PMI et, d’autre part, sur la facilitation du financement de l’amorçage des entreprises et du financement vert.

Ces objectifs devraient permettre également, à terme, d’offrir de meilleures perspectives pour les opérateurs locaux et étrangers de développer des projets d’envergure à vocation locale, mais également régionale, dans le but d’aider les opérateurs privés d’apporter une valeur ajoutée, tout en tirant les qualifications de la main-d’œuvre vers le haut, notamment la main-d’œuvre jeune et féminine. Selon la BAD, le secteur industriel continue de croître au Maroc pour atteindre 17,9% du PIB en 2016 (+1,5%), grâce à l’impulsion donnée par la stratégie d’accélération industrielle. Sur le plan des exportations, les ventes des filières industrielles ont augmenté de 10% entre 2013 et 2016, pour atteindre 137 milliards de DH. En 2016, l’automobile représente 24,8% de l’ensemble des exportations en valeur, et enregistre également le meilleur chiffre d’affaires, avec 55,2 milliards de DH (+13% par rapport à 2015). Il est suivi, la même année, par le secteur du cuir et textile (35,8 milliards de DH, soit +8,3%), l’industrie agroalimentaire (26,9 milliards, soit +7%), l’aéronautique (9,7 milliards, soit + 17,7%) et l’électronique (8,7 milliards, soit +8,9%).

En dépit de ces résultats, «la compétitivité du tissu industriel marocain demeure limitée par rapport à son potentiel, et les produits à l’exportation peu diversifiés, à valeur ajoutée limitée, en comparaison avec d’autres pays émergents», estiment les experts de la BAD. 

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