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La Chambre des représentants élit aujourd’hui son président sur fond de blocage des tractations pour la formation de la majorité gouvernementale

Les tractations pour la formation du gouvernement se poursuivent, en tout cas dans les coulisses. Si elles aboutissent avant l’élection du président de la Chambre des représentants, qui a lieu aujourd’hui à partir de 16 heures, la nouvelle majorité pourrait nommer un autre candidat que l’usfpéiste Habib El Malki. C’est ce qui fait du rendez-vous d’aujourd’hui un moment déterminant pour la suite des tractations pour la formation du prochain gouvernement.

La Chambre des représentants élit aujourd’hui son président sur fond de blocage des tractations pour la formation de la majorité gouvernementale
La course au perchoir tient les partis en haleine.

La Chambre des représentants tient aujourd’hui à 16 h une séance plénière consacrée à l'élection de son président. Cette séance se tiendra conformément aux dispositions de l’article 62 de la Constitution et l’article 12 du règlement intérieur de la Chambre des représentants. L’élection du nouveau président de la première Chambre devrait ouvrir la voie à l’élection des instances de l’institution législative. L’enjeu du moment est de parvenir à adopter la loi relative à l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), signé le 11 juillet 2000 à Lomé, et du protocole additionnel, ainsi que du projet de loi portant approbation de la loi précitée. Adoptés mardi dernier lors d’un Conseil des ministres présidé par S.M. le Roi, ces textes s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la décision royale, de réintégrer l’Union africaine.

Le rendez-vous d’aujourd’hui sera par ailleurs un moment crucial pour la suite des tractations visant la formation de la nouvelle majorité gouvernementale. Car la course au perchoir a toujours été au cœur des négociations entre partis politiques pour la formation de leur future coalition. Mais au lieu de favoriser la sortie de la crise de formation de la nouvelle majorité gouvernementale, la réunion qui a eu lieu vendredi entre l’ensemble des chefs de partis et le Chef du gouvernement autour de la présidence de la première Chambre n’a fait que prolonger davantage le suspense. En effet, beaucoup d’observateurs s’attendaient à ce que cette réunion soit l’occasion pour se mettre d’accord sur un candidat à présenter pour la présidence du perchoir. Certes, le nom de Habib El Malki, membre du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), revient comme candidat favori, mais à l’issue d’une réunion extraordinaire, samedi matin, du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD), le Chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, a fait une déclaration qui a rebattu les cartes. Il ressort de cette déclaration que les concertations pour la formation du gouvernement se poursuivent. Décryptage  : Si les partis concernés par ces tractations répondent favorablement à son offre, il se pourrait qu’un autre nom soit choisi pour postuler, face à Habib El Malki. Autrement dit, si Abdelilah Benkirane arrive à constituer sa majorité aujourd’hui avant 16 heures (l’heure du démarrage des élections du président de la Chambre des représentants), la donne risque de changer. En effet, dans ce cas, comme l’a souligné le Chef du gouvernement, le parti qui mène les concertations, à savoir le PJD, pourrait présenter un candidat, comme il se peut qu’un candidat soit choisi dans les rangs des partis membres de la majorité qui aura été constituée. C’est ce qu’a clairement déclaré le secrétaire général du PJD en soulignant que sa formation politique n’a pas de problème à proposer un nom.
Il a également affirmé avoir pris contact avec les chefs des partis concernés par les tractations.

«Cela n’a pas abouti, certes, à des avancés dans les discussions, mais cela a permis de faire bouger les positions des uns et des autres», a déclaré le Chef du gouvernement. Il a affirmé ainsi que ces discussions devaient se poursuivre jusqu’à aujourd’hui à 16 heures. De la sorte, Abdelilah Benkirane et ses alliés comptent sur le rendez-vous décisif d’aujourd’hui pour arriver au déblocage. C’est ce que nous confirme Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme. «Nous attendons le moment de l’élection du président de la Chambre de représentants en espérant en faire une partie de la solution et en évitant d’en faire une aggravation définitive de la situation», nous a-t-il déclaré. Cette nouvelle situation fait donc que le moment de l’élection du président du perchoir sera décisif pour la détermination de la prochaine majorité. Il faut souligner que ce moment crucial est précédé de tensions au sein du Rassemblement national des indépendants (RNI) où certaines figures espéraient briguer la présidence de la première Chambre. D'autant plus que cela arrive à un moment où le parti de la colombe et son nouveau président, Aziz Akhannouch, s'activent pour une refonte des structures du parti. Mais au-delà de ces considérations partisanes, la Chambre des représentants (et la Chambre des conseillers après elle) devrait être en mesure le plus vite possible d’adopter la loi relative à l’acte constitutif de l’Union africaine. Le prochain sommet de l’Union aura lieu à la fin de ce mois.

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