Après son dernier rapport sur les finances des partis politiques, la Cour des comptes s’est intéressée cette fois aux stocks de sécurité au Maroc. Un rapport de mission émanant de l’institution présidée par Driss Jettou a en effet été publié mardi. Portant sur les principaux produits représentant un intérêt économique ou social majeur, ce rapport a particulièrement concerné les produits pétroliers, le blé tendre, le sucre, les médicaments et les produits sanguins. Selon un communiqué rendu public par cette juridiction financière, l’objectif de cette mission, remplie au niveau de la deuxième chambre de la Cour des comptes par Yassin Naciri Bensaghir, conseiller maitre et président de section au sein de cette chambre, est d’analyser le système de gestion des stocks de sécurité au Maroc et de le comparer aux meilleures pratiques internationales pour aboutir à des pistes de réforme et des recommandations.
La mission a donc procédé à l’examen des principaux aspects de chaque catégorie de produits en plus du cadre général de gestion des stocks de sécurité. Dans ce sens, la Cour s’est intéressée au cadre législatif et réglementaire, à l’état des lieux, à l’évaluation du système en vigueur et à la présentation des meilleures pratiques internationales reconnues en la matière. Outre l’absence d’un cadre global et cohérent, intégrant les différents intervenants dans le contrôle et le suivi des stocks de sécurité, ainsi que la faiblesse du suivi et du contrôle et la non-application des sanctions prévues, la Cour a également affirmé dans son rapport le repérage d’un déficit structurel dans les stocks de sécurité et les capacités de stockage des principaux produits pétroliers. Pour mettre fin à cette situation, et à la lumière des résultats et conclusions de la mission, la Cour des comptes a proposé des pistes de réforme et des recommandations articulées autour de plusieurs axes. On y trouve, en plus de l’instauration d’un cadrage global du système de stockage de sécurité, la mise en place d’une stratégie visant à résorber le déficit enregistré pour les produits pétroliers en vue d’atteindre, à terme, les niveaux requis par les instances internationales.