Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

La crise autour du traité anti-immigration de Donald Trump s'aggrave

Le Président américain Donald Trump a limogé la ministre par intérim de la Justice pour avoir refusé l'application de son décret anti-immigration qui continue de provoquer un tollé mondial, aggravant la crise politique de sa jeune administration.

La crise autour du traité anti-immigration  de Donald Trump s'aggrave
Donald Trump signant un décret dans le Bureau ovale le 30 janvier 2017.

Sally Yates, une fonctionnaire de l'ancienne administration Obama qui assurait l'intérim du ministre de la Justice, avait ordonné aux procureurs de ne pas défendre le décret de Donald Trump. «La ministre intérimaire Sally Yates a trahi le département de la Justice en refusant d'appliquer un décret destiné à protéger les citoyens des États-Unis», a déclaré la Maison-Blanche.

La Maison-Blanche qualifie Mme Yates de «faible sur les frontières et très faible sur l'immigration illégale». Plusieurs diplomates américains ont protesté contre le décret en utilisant un canal officiel dit de «dissidence». Mais la Maison-Blanche les a avertis : «Soit ils acceptent le programme, soit ils s'en vont», a déclaré Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump. Alors que manifestations et dénonciations se multiplient, l'ancien Président démocrate Barack Obama s'est dit encouragé par «le niveau de mobilisation» à travers les États-Unis. L'exécutif nie que les restrictions temporaires de l'immigration soient liées à la religion. «Il ne s'agit pas d'une interdiction visant les musulmans, comme les médias le rapportent faussement», a déclaré M. Trump. «Cela n'a rien à voir avec la religion, il s'agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays».

Nombre de grands groupes, en particulier ceux de la Silicon Valley qui emploient des milliers d'ingénieurs étrangers, Apple, Microsoft, Google, Airbnb ou Netflix, ont jugé «contraires aux valeurs américaines» les restrictions de l'immigration. De partout à travers le monde, les témoignages affluent de ressortissants des pays concernés par les restrictions qui dénoncent, entre abattement, incrédulité et colère, les mesures abruptement mises en place. Au-delà des États-Unis, la vague d'indignation soulevée par l'initiative de la Maison-Blanche n'a pas faibli. Le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus, a appelé M. Trump à réévaluer son décret motivé par «l'islamophobie». La chancelière allemande avait estimé que la lutte contre le terrorisme ne justifiait pas «de généraliser le soupçon contre les personnes en fonction de leur croyance, en l'occurrence ici des personnes de foi musulmane».

Lisez nos e-Papers