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La question du départ de Jacob Zuma, Président de l'Afrique du Sud, sera à l’ordre du jour du Comité national exécutif de l’ANC, qui se réunit du 26 au 28 mai, ont indiqué ces deux responsables qui ont requis l’anonymat. Plusieurs hauts responsables de l’ANC, qui dirige l’Afrique du Sud depuis 1994, se sont déjà prononcés en faveur du départ de M. Zuma, de plus en plus contesté en raison de sa responsabilité dans la crise politique et économique qui plombe le pays. La Cour constitutionnelle du pays examine actuellement une requête de l’opposition, appelant à un vote à bulletins secrets au Parlement sur une motion de défiance contre le Président. La requête a été soumise en avril dernier par les partis de l’opposition dans l’espoir de rallier à leur cause des députés de l’ANC.
Ce dernier, qui compte 249 élus sur 400 au Parlement, avait déjà réussi à faire échouer plusieurs motions de défiance introduites par l’opposition. M. Zuma quittera le poste de chef de l’ANC en décembre prochain. Son mandat présidentiel prendra, quant à lui, fin en 2019. Sur un autre chapitre, l’incertitude politique accentue le ralentissement économique. Après une légère reprise au début de l’année 2017, l’économie sud-africaine s’est de nouveau inscrite dans une tendance baissière au mois de mars dernier, sur fond d’une incertitude politique qui dure depuis plusieurs mois. Selon la Banque centrale de ce pays, désigné comme étant le plus industrialisé du continent africain, le produit intérieur brut (PIB) a réalisé une croissance de 0,4% à fin mars contre 1,1% un mois auparavant. Selon les analystes, le ralentissement inquiétant devra se renforcer davantage en avril prochain, en raison de la persistance de l’incertitude politique et des retombées du remaniement ministériel très controversé initié en mars dernier par le Président Jacob Zuma.
Ce remaniement, dont la première victime a été le très respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan, a conduit à une dégradation au niveau spéculatif de la note souveraine sud-africaine par les principales agences internationales de notation. Revenant sur le nouveau ralentissement du PIB sud-africain en mars dernier, la Banque centrale a indiqué que la baisse des exportations du pays a contribué en grande partie à l’affaiblissement de la croissance. L’économie sud-africaine tourne au ralenti depuis plus de trois ans. L’année dernière, le pays a réalisé une croissance économique quasi nulle de 0,3%. Selon les prévisions, ce taux ne devrait pas dépasser 0,8% en 2017.
