Les informations relayées par la presse nationale faisant état de la fuite de 12 athlètes marocains à l’étranger ont eu l’effet d’une bombe sur les instances de la Fédération royale marocaine d'athlétisme. Cette dernière, qui a pour habitude de garder le silence, a réagi au quart de tour en publiant un communiqué sur son site Internet où elle affirme rétablir la vérité. De prime abord, elle a assuré que ce phénomène d’acquisition d’une deuxième nationalité n’est pas nouveau, tout en précisant que les cas mentionnés remontent à avant 2013. Autrement dit, aucun cas nouveau n’a été enregistré depuis cette date. Ce n’est pas tout. La FRMA a, en outre, précisé que bon nombre parmi les cas cités dans la presse sont en réalité des athlètes marocains résidant en Europe qui optent pour leur pays d’adoption.
Le reste c'était des cas d’acquisition d’une deuxième nationalité qui ont eu lieu entre 2007 et 2013. L’instance fédérale assure qu’elle a toujours fait face à ce fléau tout en reconnaissant qu’effectivement certaines fédérations étrangères viennent faire des tentatives de recrutement dans ses établissements de formation. Des tentatives, dénonce-t-elle, initiées par un ancien athlète marocain connu qui vient appâter les jeunes athlètes en leur faisant miroiter une meilleure carrière sportive lors des compétitions nationales.
L’IAAF gèle le traitement de l’acquisition d’une 2e nationalité
Face à l’ampleur de ce phénomène qui touche plusieurs pays et face la demande du Maroc et plusieurs autres pays, la fédération internationale d’athlétisme a décidé, lors de son conseil du mois de février, de geler le traitement de toute demande de changement de nationalité, jusqu’à ce qu’une nouvelle réglementation soit mise en place. D’autre part, la direction technique nationale organise, avant toute compétition internationale, des stages de concentration à l’Institut national d’athlétisme (INA) en vue de sélectionner les athlètes ayant les meilleures performances pour représenter le Maroc lors de ces compétitions, les athlètes non retenus devant confirmer leurs performances avant de réintégrer l’INA.