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La France s'arme pour un nouveau positionnement de la Place parisienne

La Bourse parisienne devrait tirer profit du Brexit. Le gouvernement français compte sur une série de mesures, annoncée par Édouard Philippe, Premier ministre, pour un nouveau positionnement de la place.

La France s'arme pour un nouveau  positionnement de la Place parisienne
Édouard Philippe, Premier ministre français, a annoncé, vendredi, une extension prévue en 2018 de la taxe sur les transactions financières.

La place parisienne espère tirer profit du Brexit. Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a présenté vendredi plusieurs mesures destinées à renforcer la place parisienne et profiter de l’impact sur la capitale boursière européenne, Londres. «Parmi celles-ci, plusieurs mesures touchent au cadre fiscal : une extension prévue en 2018 de la taxe sur les transactions financières (TFF) va être abrogée», rapporte l’Agence France presse (AFP).
De même, la tranche supérieure de la «taxe sur les salaires», pesant notamment sur les gros salaires du secteur financier, va être supprimée. Enfin, les «bonus» parfois considérables du secteur financier seront, eux, exclus du calcul des indemnités de licenciement des employés «preneurs de risques» : traders.
Autre mesure importante annoncée : le gouvernement lance le projet d'une nouvelle cour de justice, «une Chambre commerciale internationale spécialisée dans ces contentieux à haute technicité juridique». «Intégrée à la Cour d'appel de Paris et située sur l'île de la Cité, cette chambre statuerait en appel des décisions rendues par le tribunal de commerce de Paris», selon le gouvernement.

«Le Chef du gouvernement avait annoncé lors de sa déclaration de politique générale mardi dernier qu'il présenterait rapidement ces mesures aux côtés de la maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, et de la présidente de région Île-de-France, Valérie Pécresse», rappelle l’AFP.
Le précédent exécutif socialiste avait déjà pris des mesures pour l'attractivité lors du précédent quinquennat, notamment de facilitation du retour des expatriés, la confirmation du chantier du «CDG Express» pour desservir Roissy ainsi qu'une baisse progressive du taux d'impôt sur les sociétés. Mais ces mesures sont jugées «insuffisantes» pour combler le retard d'attractivité de Paris pour bénéficier du Brexit, face à Francfort, Luxembourg ou Dublin, selon un rapport sénatorial publié le mois dernier.

En 2018, la TFF devait initialement être étendue aux transactions «infrajournalières» («intraday», dans le langage financier). Cette extension sera «supprimée», a annoncé Édouard Philippe. Le gouvernement a en revanche maintenu vendredi le taux de 0,3% de la TFF, quand le rapport sénatorial suggérait de la baisser à 0,2%. 

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