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La fulgurante ascension des capacités de stockage des énergies renouvelables

Le développement des énergies renouvelables dans la prochaine décennie sera tributaire de l’accessibilité des pays en développement aux technologies de stockage. Selon une étude de la Banque mondiale, la capacité de stockage de l’énergie devra être multipliée par 40 dans les pays en développement d'ici 2025. Soit une capacité additionnelle de 80 GW contre seulement 2 GW actuellement.

La fulgurante ascension des capacités  de stockage des énergies renouvelables
D’après la Banque mondiale, le développement des projets d'énergie solaire concentrée et de stockage de l'énergie thermique sont particulièrement «intéressants» dans la région MENA.

Les technologies de stockage de l’énergie électrique deviendront de plus en plus accessibles dans les marchés en développement au cours de la prochaine décennie. Ce qui permettrait un développement significatif des énergies renouvelables en tant que source propre de la production d'électricité. C’est ce qui ressort d’une étude que vient de publier la Banque mondiale intitulée «Tendances et possibilités d'approvisionnement énergétique dans les marchés émergents». Concrètement, selon les prévisions de l’institution de Bretton Woods, la capacité de stockage de l’énergie devra être multipliée par 40 dans les pays en développement d'ici 2025. Soit une capacité additionnelle de 80 gigawatts (GW) contre seulement 2 GW actuellement.

«La technologie de stockage de l'énergie sera essentielle à l'expansion des énergies renouvelables dans les régions éloignées et rurales qui manquent d'infrastructures de réseau ou de fourniture d'électricité fiables», affirme Philippe Le Houérou, vice-président exécutif de la Société financière internationale (SFI). «Grâce à l'expansion spectaculaire de la capacité de stockage de l'énergie, les pays pourront atteindre leurs objectifs en termes d'énergies renouvelables, soutenir la demande d'énergie propre et apporter l'électricité aux 1,2 milliard de personnes qui n'ont pas accès à l'énergie», développe-t-il.

Selon l’institution mondiale, l'expansion de la batterie et d'autres technologies de stockage permettrait aux marchés émergents de déployer davantage l'énergie solaire photovoltaïque et éolienne. Résultat : une réduction significative des besoins en centrales à combustibles fossiles. «La lutte contre le changement climatique et le soutien à la transition vers une croissance faible en carbone constitue une priorité stratégique pour le groupe de la Banque mondiale et pour la SFI», est-il précisé. Selon Riccardo Puliti, l’institution mondiale s'est engagée à «créer le bon environnement pour attirer les investissements vers le marché du stockage de l'énergie». «La poursuite de l'innovation dans les technologies et le financement du stockage de l'énergie sont essentiels pour permettre aux pays de respecter les objectifs de l'Accord de Paris en matière de climat», insiste-t-il.

Selon l’étude, le développement des projets d'énergie solaire concentrée (CSP) et de stockage de l'énergie thermique sont particulièrement «intéressants» dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). La Banque mondiale rappelle ainsi l’inauguration par le Maroc du complexe solaire d’Ouarzazate (Noor 1) d’une capacité de stockage de 160 mégawatts (MW) qui devra augmenter d'ici 2018 à travers deux phases supplémentaires. Ce qui représentera une capacité totale de 350 MW. Les experts de la Banque mondiale affirment toutefois que les capacités de stockage restent limitées dans la région eu égard au potentiel de développement d’autres projets programmés dans cette zone.

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