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La galerie Alwane a dévoilé une cinquantaine d’œuvres sur les traces de Abdellatif Zine (1940 -2016). Intitulée «Prisme 7», cette exposition dure jusqu’au 3 mai prochain. Elle met en lumière des oeuvres exclusivement marocaines et explore la complexité et la subtilité des couleurs et des formes propres aux femmes artistes. On y retrouve les travaux de Nadia Chellaoui, Assya Djellab, Bahija Fraoussy, Fouzia Guessous, Laila Iraki, Nadia
Rhessal et Hayat Maradji. Cette dernière a grandi entourée d’art. Nièce de feu Abdellatif Zine et fille du grand photographe et témoin de l’histoire Mohamed Maradji, elle a pu acquérir dès son plus jeune âge un sens précis du cadrage, de la lumière, des nuances et des proportions. Hayat Maradji a trouvé dans sa passion pour la peinture une façon d’assouvir ce besoin de créer qui l’habite depuis toujours. Elle n’hésite pas à explorer simultanément différents types de peinture ou de technique, se laissant guider par ce qui l’inspire, ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent. Elle apprécie particulièrement l’aquarelle pour son aspect vaporeux et romantique. Hayat Maradji offre une peinture délicate, expressive et empreinte de sensibilité.
Pour sa part, l’artiste autodidacte Laila Iraki est venue à la peinture par vocation et nécessité. Après plusieurs années passées comme enseignante à la Faculté de médecine de Casablanca, elle a éprouvé le besoin de s’exprimer à travers et au moyen de la peinture. Ses toiles reflètent la passion pour les traditions marocaines, le spirituel et la dévotion. Dans les toiles de Nadia Chellaoui règne une atmosphère étrange, où les personnages se voient comme plongés dans une interminable attente donnant l'impression de se poser d’obscures et secrètes interrogations.
Quant au style de Assya Djellab, il propose une approche du figuratif assez particulière. Pour Nadia Rhessal, le thème de l'exposition est un cri. «Mes Femmes crient à qui veut les entendre, pour que s’arrête cette chosification atroce, elles se soulèvent parce qu’elles ne sont plus seulement Objets, mais des Objets tabous qu’il faut emballer et dissimuler à présent», écrit-elle sur le site internet de la galerie Alwane.
Rappelons que cette galerie a ouvert de nouveau son espace dédié à l’art et à la création après un court moment d’absence. Alwane Zine-Capella, la fille de feu l’artiste Abdellatif Zine a lancé le concept «Prisme 7», une exposition collective trimestrielle qui a pour objectif de présenter ou de faire redécouvrir des artistes aux techniques, supports et horizons différents. L’exposition en cours est la première de ce rendez-vous artistique.
