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La «Coordination nationale des fonctionnaires exclus» livre sa version

Le bras de fer se poursuit entre le ministère de la Justice et la «Coordination nationale des fonctionnaires exclus du droit à l’intégration», suite aux violentes protestations qui se sont déclenchées, le 12 février dernier, dans 11 centres d’examen, à l’occasion du concours d’avancement de grade au profit des secrétaires greffiers.

La «Coordination nationale des fonctionnaires exclus» livre sa version
Le concours des secrétaires greffiers s'était déroulé dans le tumulte.

Le ministère de la Justice et la «Coordination nationale des fonctionnaires exclus du droit à l’intégration» se renvoient la responsabilité des incidents survenus dans 11 centres d’examen, le 12 février dernier, lors du concours d’avancement de grade au profit des secrétaires greffiers. Après la sortie du département de la Justice qui avait diffusé un communiqué pour éclairer l’opinion publique sur cette affaire, c’est au tour de «la Coordination nationale» de livrer sa version des faits. Jamal Al Atrach, porte-parole de cette Coordination, affirme ainsi que les allégations du département de Mustapha Ramid à l’encontre des membres de la coordination sont fausses et non fondées. Dans un communiqué publié à l’issue d’une conférence de presse organisée dimanche dernier à Rabat, la Coordination a pointé du doigt l’attitude du département de la Justice et des libertés publiques. Elle accuse ainsi le ministère d’avoir «violé les dispositions de la loi régissant le concours d’avancement de grade». Selon M. Al Atrach, cet examen s’est déroulé dans des conditions non conformes à la loi, car «le lancement de ce concours ne s’inscrit pas dans le cadre de l’article 30 du décret relatif au statut des greffiers, qui consacre le droit d’intégration au profit des fonctionnaires titulaires de diplômes via des concours professionnels».

«Contrairement à ce qu’avait avancé le ministère dans son communiqué, la coordination n’a jamais demandé une intégration immédiate et directe en dehors de tout concours», précise le communiqué de la coordination. Pour appel, le ministère de la Justice avait affirmé que «les membres de la coordination qui sont des fonctionnaires titulaires de diplômes ou de certificats universitaires réclament une intégration immédiate et directe, avec effet rétroactif. Ils exigent également que le département de la Justice réponde à leur requête sans condition». Sur ce point, la Coordination a décoché ses flèches contre la politique du ministère en matière d’intégration des fonctionnaires en l’accusant de faire la sourde oreille aux doléances légitimes de la coordination. Celle-ci considère que le ministère de tutelle «gèle l’application de l’article 30 du décret relatif au statut des greffiers». Une situation qui a occasionné l’exclusion de 1.600 fonctionnaires de leurs droits à l’intégration. Outre la non-conformité à la loi, la Coordination a pointé du doigt l’exclusion «d’une importante frange de fonctionnaires titulaires de diplômes scientifiques ou littéraires». La coordination a par ailleurs renvoyé la responsabilité des violences et des turbulences ayant entaché le concours du 12 février dernier aux autorités publiques. D’après elle, les candidats membres de la Coordination se sont vu refuser l’accès aux salles d’examen et ont été violentés par les forces de l’ordre. Pis, la coordination dit avoir constaté des fuites des questions des examens au niveau de plusieurs centres ainsi que des tentatives de tricherie et de fraude. 

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