«La réunion du mois de mai donnera l'occasion aux gouvernements d'avancer significativement sur les directives de mise en œuvre visant à rendre l'Accord de Paris pleinement opérationnel, tout en continuant leurs préparations pour l'évaluation des progrès effectués depuis Paris», a déclaré à Bonn Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La conférence de Bonn, jusqu'au 18 mai, réunit les 196 États (195 pays en plus de l'Union européenne) ayant ratifié l'Accord de Paris qui ambitionne de contenir le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C. Salaheddine Mezouar, président de la COP 22, a rappelé que la COP 22 de Marrakech a été une étape décisive dans l’engagement universel dans la lutte contre le réchauffement climatique. En octobre prochain, le Maroc accueillera une conférence durant laquelle seront exposées les nouvelles initiatives liées à la lutte contre le changement climatique. La COP 22, tenue en novembre dernier à Marrakech quelques jours après l’entrée en vigueur de l’historique Accord de Paris, a accueilli la première réunion des Parties à cet accord et s’est clôturée par la déclaration de Marrakech pour le climat et le développement durable. Jusqu'au 18 mai, la présidence marocaine participera aux travaux pour avancer sur les procédures pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris et organisera des consultations autour du «Facilitative Dialogue» prévu pour 2018. La mobilisation des 100 milliards de dollars annuels en faveur des pays les plus vulnérables constitue l'objectif principal de la conférence de Bonn. À la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques de Copenhague en 2009, les pays industrialisés s'étaient fixé l'objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour soutenir les activités d'atténuation et d'adaptation dans les pays en développement. En 2015, seulement 62 milliards de dollars ont été mobilisés par les pays développés vers les pays en développement. Plus de 200 grands investisseurs internationaux, qui représentent plus de 15.000 milliards de dollars d'actifs sous gestion, ont appelé dans une lettre les gouvernements de la planète à mettre en œuvre l'Accord de Paris sur le climat. «En tant qu'investisseurs, nous croyons que l'atténuation des changements climatiques est essentielle pour la sauvegarde de nos investissements», ont-ils écrit.