Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La surpêche coûte annuellement 83 milliards de dollars

Dans un nouveau rapport, la Banque mondiale souligne que la surpêche entraînerait chaque année à l’échelle planétaire un manque à gagner supérieur à 80 milliards de dollars par rapport à un scénario optimal. L’institution salue les efforts entrepris dans plusieurs pays, notamment le Maroc, pour l'amélioration de la gestion du secteur.

La surpêche coûte annuellement  83 milliards de dollars
Dans le monde, environ 90% des stocks de poissons sont pleinement exploités ou surexploités, contre 75% en 2005.

La surpêche entraînerait chaque année à l’échelle planétaire un manque à gagner supérieur à 80 milliards de dollars par rapport à un scénario optimal. C’est ce que montre un nouveau rapport de la Banque mondiale. Selon cette nouvelle publication (The Sunken Billions Revisited) qui vient actualiser une précédente étude parue en 2009, la réduction de l’effort de pêche mondial permettrait de reconstituer des stocks de poissons aujourd’hui surexploités et d’accroître le poids, la valeur et le prix des prises, ce qui entraînerait une hausse de la rentabilité jusqu’à 83 milliards de dollars par an pour le secteur de la pêche. Une fois les stocks ramenés à des niveaux plus salutaires, la quantité de poissons pêchés et débarqués pourrait augmenter, ce qui permettrait de faire face à la demande croissante de produits de la mer et d’améliorer la sécurité alimentaire dans de nombreux pays du monde.
«Cette étude confirme ce que nous avons pu observer dans différents contextes nationaux : réduire la pression sur les océans, ça paye. Une gestion plus durable de la pêche, mise en œuvre selon des modalités adaptées aux conditions locales, peut procurer des gains considérables sur le plan de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et de la croissance à long terme», indique dans un communiqué Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable.

Ce rapport, qui s’appuie sur un modèle bioéconomique conçu par le professeur Ragnar Arnason, de l’université d’Islande, considère les pêcheries du monde dans leur globalité. Il étudie le déséquilibre entre les moyens mis en œuvre dans les activités de pêche, toujours plus élevés, et le niveau des prises, en stagnation voire en déclin, et calcule les gains supplémentaires que pourrait générer une réforme globale de la pêche.
Si le rapport plaide vigoureusement pour la nécessité d’investir dans la reconstitution des réserves halieutiques, il ne propose pas un chemin de réforme unique.

«De fait, les efforts entrepris dans des régions et des pays aussi divers que le Pérou, le Maroc, les îles du Pacifique et l’Afrique de l’Ouest montrent qu’il est possible de réduire la surpêche grâce à des réformes adaptées au contexte local et qui permettent, au bout du compte, d’améliorer les moyens de subsistance des populations côtières et de sécuriser leurs emplois», est-il indiqué. Dans le monde, environ 90% des stocks de poissons sont pleinement exploités ou surexploités, contre 75% en 2005. 

Lisez nos e-Papers