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La valeur de l'euro inquiète Merkel

La chancelière allemande, Angela Merkel, juge nécessaire de résoudre le «problème» de la valeur de l'euro. Il est tombé le mois dernier à 1,034 dollar, son plancher en quatorze ans, mais s'est repris depuis d'environ trois centimes.

La valeur de l'euro inquiète Merkel
Angela Merkel affirme que la valeur de l'euro fera partie des échanges que les autorités de Berlin et Washington auront dans les semaines et mois qui viennent. Ph. AFP

La valeur trop basse de l’euro pose un «problème» à l’Allemagne. C’est ce qu’a admis la chancelière allemande, Angela Merkel, tout en soulignant que Berlin n’avait pas les moyens de le résoudre, la politique monétaire étant définie par la Banque centrale européenne (BCE). «Nous avons en ce moment dans la zone euro bien sûr un problème avec la valeur de l'euro», a déclaré la chancelière allemande lors d'une conférence sur la sécurité à Munich à laquelle assistait le vice-président américain, Mike Pence, rapporte Reuters. Pour rappel, au cours des trois dernières années, l'euro a perdu environ 25% de sa valeur face au dollar. Il est tombé le mois dernier à 1,034 dollar, son plancher en quatorze ans, mais s'est repris depuis d'environ trois centimes. Les propos d'Angela Merkel semblaient être une réponse aux commentaires d'un conseiller commercial du Président Donald Trump, Peter Navarro, qui a affirmé que l'Allemagne bénéficiait d'un euro «largement sous-évalué» par rapport au dollar, indique l’agence de presse.

Dans son intervention, la chancelière n'a pas souhaité s'étendre sur la question de l'excédent de la balance commerciale, reconnaissant toutefois que ce sujet fera partie des échanges que les autorités de Berlin et Washington auront dans les semaines et mois qui viennent.
Mais elle s'est attiré les applaudissements en faisant remarquer que les États-Unis n'avaient aucune raison de se plaindre du niveau des importations allemandes. «Si vous regardez dans cette salle le nombre d'iPhones et de produits Apple qu'il y a, je pense que le vice-président (Mike Pence) peut-être pleinement satisfait, et il y a sans doute encore de la place dans la cinquième Avenue pour des voitures allemandes». S'agissant de la BCE et de sa politique en matière de changes, un domaine qu'elle évoque rarement, Angela Merkel a estimé que «la BCE a une politique monétaire qui n'est pas orientée vers l'Allemagne, mais plutôt adaptée au Portugal, à la Slovénie ou à la Slovaquie».

Et d'ajouter : «si nous avions encore le deutsche mark, il aurait certainement une valeur différente de celle de l'euro en ce moment. Mais il s'agit d'une politique monétaire indépendante sur laquelle je n'ai pas d'influence en tant que chancelière allemande». 

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