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L'affaire russe repart à Washington, un ministre de Trump pris dans la nasse

Les turbulences de l'affaire russe ont atteint un autre pilier de l'entourage de Donald Trump, un ancien sénateur devenu ministre de la Justice, lui aussi accusé d'avoir menti sur ses contacts passés avec l'ambassadeur russe aux États-Unis.

L'affaire russe repart à Washington, un ministre de Trump pris dans la nasse
Jeff Sessions, ancien sénateur de l'Alabama, a confirmé avoir rencontré l'ambassadeur Sergueï Kisliak lors d'un discours en juillet puis personnellement dans son bureau.

Moins de deux jours après le discours du Président américain au Congrès, l'épisode du scandale a relancé les appels de nombreux parlementaires à la nomination d'un procureur indépendant pour enquêter sur la campagne d'ingérence et de piratage attribuée à Moscou en 2016 dans le but d'aider Donald Trump à remporter la Maison-Blanche. Une telle enquête indépendante, sur le modèle de celle qui avait conduit à la tentative de destitution (impeachment) du Président Bill Clinton en 1998, donnerait une ampleur sans précédent à l'affaire qui empoisonne le début du mandat du 45e Président américain. Jeff Sessions, ancien sénateur de l'Alabama, a confirmé avoir rencontré l'ambassadeur Sergueï Kisliak lors d'un discours en juillet puis personnellement dans son bureau au Congrès en septembre, comme l'a révélé mercredi soir le «Washington Post». Mais il a affirmé que les rendez-vous avaient eu lieu dans le cadre de ses fonctions de sénateur, pas de conseiller de Donald Trump. Or M. Sessions avait déclaré sous serment devant le Sénat, lors de son audition en janvier pour être confirmé dans ses fonctions, qu'il n'avait «pas eu de contacts avec les Russes».

«Je n'ai jamais rencontré un Russe pour discuter d'une campagne politique», a-t-il déclaré jeudi matin à la chaîne télévisée NBC. La Maison-Blanche a confirmé les rencontres de M. Sessions, mais affirmé qu'il n'avait rien fait de répréhensible. «M. Sessions a rencontré l'ambassadeur en sa qualité officielle de membre de la commission des Forces armées au Sénat, ce qui est entièrement cohérent avec son témoignage», a affirmé un responsable de la Maison-Blanche ayant requis l'anonymat. À Moscou, le porte-parole du Kremlin a dit n'être pas au courant de ces éventuels rendez-vous, mais souligné que c'était «le travail de l'ambassadeur d'avoir le plus de rencontres possible, y compris avec des représentants du pouvoir exécutif et législatif du pays», a déclaré Dmitri Peskov. L'Attorney General supervise le FBI et donc l'enquête de la police fédérale sur les éventuels contacts entre des proches du milliardaire et des responsables russes. Ce volet a déjà fait tomber Michael Flynn, éphémère conseiller à la Sécurité nationale du président, qui avait eu l'ambassadeur Kisliak au téléphone en décembre. Deux poids lourds républicains de la Chambre des représentants, Jason Chaffetz et Kevin McCarthy, l'ont appelé à déclarer qu'il n'aurait plus autorité sur l'enquête du FBI. L'administration Obama a accusé officiellement Moscou d'avoir tenté d'intervenir dans la campagne pour discréditer Hillary Clinton. Le Président Trump a nié toute collusion avec le Kremlin. 

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