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Le Chef de gouvernement désigné forme une majorité gouvernementale comprenant six partis politiques, dont l’USFP et l’UC

Les partis politiques qui composeront la future majorité gouvernementale sont enfin connus. Ils sont au nombre de six, avec ceux-là mêmes qu’avait refusés le Chef du gouvernement sortant, Abdelilah Benkirane. Son successeur, Saad Eddine El Othmani, s’est montré moins intransigeant. Il formera donc son gouvernement avec l’ancienne majorité (PJD, RNI, MP, PPS) en y adjoignant l’USFP et l’UC, le but étant «d’avoir une majorité confortable». Les prochains rounds de tractation seront consacrés à la répartition des portefeuilles ministériels et à l’élaboration du programme gouvernemental.

Le Chef de gouvernement désigné forme une majorité gouvernementale comprenant six partis politiques, dont l’USFP et l’UC
C’est une coalition gouvernementale composée de six partis politiques qui aura à conduire l’Exécutif pour les cinq prochaines années, sauf accident de parcours. Ph. Kartouch

Dix jours après sa nomination par le Souverain au poste de Chef de gouvernement, Saad Eddine El Othmani a pu mettre fin à une situation de blocage qui a duré six mois. Plus flexible que son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, le président du conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) a accepté, sans se faire trop prier, les conditions des autres partis représentés au Parlement. Résultat, c’est une coalition gouvernementale composée de six partis politiques qui aura à conduire l’Exécutif pour les cinq prochaines années, sauf accident de parcours. L’annonce a été faite, samedi au siège du PJD, en présence des secrétaires généraux des six partis concernés. Et comme attendu, le premier secrétaire du parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, était de la partie. Mohammed Sajid, le chef de l’Union constitutionnelle (UC), a également pu décrocher une place au sein de la coalition. Les deux partis se partageront les postes ministériels avec les composantes de l’ancienne majorité, à savoir le PJD, le Rassemblement national des indépendants (RNI), Le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS).

La nouvelle composition répond ainsi, selon certains observateurs, à l’appel du secrétariat général du PJD, adressé il y a quelques jours au Chef de gouvernement, l’incitant «à constituer une majorité forte et confortable». En effet, la nouvelle majorité peut compter sur l’appui de 240 députés au sein de la Chambre des représentants, qui en compte 395. Cette majorité pourrait également, si l’Istiqlal ne change pas d’avis dans les prochains jours, compter sur l’appui des 46 parlementaires du parti de la balance, en plus des trois représentants du Parti du Mouvement démocratique et social (MDS). Un appui qui sera encore plus important au sein de la Chambre des conseillers, où les six partis réunis n’ont que 40 sièges sur une totalité de 120. Maintenant que les noms des partis composant la majorité sont connus, c’est les tractations pour l’attribution des portefeuilles ministériels qui vont démarrer. Les prochaines rencontres, prévues entre le Chef du gouvernement et ses alliés, seront consacrées à cette opération. Une fois cette étape finalisée, les leaders des partis de la majorité vont devoir passer à l’élaboration du programme gouvernemental. Sûrs d’obtenir le vote de confiance de la Chambre des représentants, vu la majorité confortable dont ils disposent, les partis de la majorité vont, toutefois, devoir trouver plusieurs consensus pour pondre leur programme, d'autant plus qu’ils n’ont pas tous les mêmes priorités, ni les mêmes orientations idéologiques.

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