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Le Chef du gouvernement dévoile ses bonnes intentions aux syndicats

À quelques jours de la célébration de la fête du Travail, la reprise du dialogue social est remise au goût du jour. Lors de son grand oral, le Chef du gouvernement s’est dit animé de «bonnes intentions» envers les syndicats. Pour témoigner de sa son engagement, le Chef de l’Exécutif a reçu lundi, avant même la discussion du programme gouvernemental, la CDT et l’UMT. Aujourd’hui, il reçoit au siège de la primature l’UGTM et l’UNMT, dans le cadre d’une série de rencontres de communication avec les centrales syndicales les plus représentatives.

Le Chef du gouvernement dévoile ses bonnes  intentions aux syndicats
Un autre point suscite la méfiance des syndicats, à savoir la future refonte annoncée par M. El Othmani de certaines clauses du Code de travail.

C’est aujourd’hui que le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, reçoit les représentants de deux syndicats, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), après s’être réuni hier au siège de la primature avec les secrétaires généraux de l’Union marocaine du travail (UMT) et de la Confédération démocratique du travail (CDT). Une rencontre qui intervient après une série de réunions qui avaient rassemblé le ministre de l’Emploi, Mohammed Yatim, et les représentants des différentes centrales syndicales au cours de la semaine dernière.

En effet, à quelques jours de la célébration de la fête du Travail, le chef de l’Exécutif est plus que jamais déterminé à tendre la main aux partenaires sociaux et à tourner la page du blocage du dialogue social qui avait duré plus de deux ans. Pour témoigner de sa bonne volonté, M. El Othmani a annoncé clairement son intention de reprendre le dialogue social lors de la présentation du programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement. Des signaux positifs qui étaient pour satisfaire les chefs de fil des différentes centrales syndicales, sauf que ces derniers sont restés sceptiques à cause de leur non-implication dans la préparation du programme gouvernemental. «Les bonnes intentions ne suffisent pas pour rétablir un climat de confiance entre le gouvernement et les syndicats.

Il faudra que ces intentions soient traduites en actions. L’UMT relève ainsi que cette première rencontre de contact organisée par le Chef du gouvernement intervient tardivement. Elle aurait dû se tenir avant l’élaboration du programme gouvernemental dans le cadre d’une approche de concertation», souligne Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, dans une déclaration accordée au «Matin» à l’issue de sa réunion avec le Chef du gouvernement.
En effet, outre la non-implication des syndicats dans l’élaboration du programme gouvernemental, un autre point suscite la méfiance des syndicats, à savoir la future refonte annoncée par M. El Othmani de certaines clauses du Code de travail. Une annonce qui a sonné comme un signe d'alerte chez les syndicats. «L’expérience a montré qu’après presque 13 ans de la mise en œuvre de ce Code, certaines dispositions sont certes obsolètes et s’avèrent dépassées, c’est le cas notamment des rapports des comités de dialogue et de conciliation au sein des entreprises qui n’ont aucune valeur juridique, du moment que leurs décisions ne sont pas contraignantes, ainsi que le déséquilibre du taux de représentativité syndicale au niveau du secteur public et privé. Mais il reste à savoir dans quelle direction le Chef du gouvernement souhaite orienter cette réforme : est-ce pour protéger les acquis sociaux où pour accorder plus de flexibilité aux entreprises au détriment des salariés», souligne Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT (Fédération démocratique du travail). Pour sa part, M. Moukharik indique dans une déclaration accordée au «Matin» que l’UMT annonce son refus catégorique de toute réforme prévoyant d’accorder plus de flexibilité à l’entreprise et de porter atteinte aux acquis sociaux. Mais au-delà de ces remarques, les syndicats se disent prêts à reprendre les rounds de dialogue social. Si aucune date n’est encore fixée, les centrales espèrent que cela se fasse au cours du mois prochain. Elles espèrent également voir leurs principales doléances réinscrites à l’ordre du jour, à savoir une augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, la baisse de l’IR, le respect des libertés syndicales, la mise en œuvre des dispositions de l’accord du 26 avril et le respect du Code du travail. 

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