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La cérémonie d’inauguration du désormais «Cinéma Leila Alaoui» de l’Institut français de Marrakech a eu lieu le 14 février, lors d’une soirée d’exception ayant réuni le consul général de France à Marrakech, Éric Gérard, la présidente de la Fondation Leila Alaoui, Christine Alaoui, le directeur de l’Institut français, Christophe Pomez, l’ancien directeur de la Cinémathèque française, Serge Toubiana, et de nombreux amoureux du septième art. En rebaptisant ladite salle de «Cinéma Leila Alaoui», l’Institut français entend rendre hommage à l’artiste, à la femme engagée et à son ouverture au monde, à l’image de la photographie et de l’art vidéo qu’elle utilisait pour exprimer les réalités sociales.
Il s’engage aussi dans une dynamique nouvelle à travers la diffusion de la programmation «Ciné France-Maroc» mettant à l’honneur le septième art français contemporain, mais également par une nouvelle offre de cinéma. En triplant son offre de films chaque semaine, le «Cinéma Leila Alaoui» s’inscrit résolument dans une démarche de cinéma d’art et d’essai avec une ouverture sur le «Cinéma du monde», un Opéra retransmis chaque mois du Festival d’Aix et des films documentaires. Fidèle au travail de la défunte sur «la construction d’identité et les diversités culturelles», le «Cinéma Leila Alaoui» développe une priorité en faveur de l’éducation au cinéma et à l’image pour permettre à tout un chacun de construire son identité culturelle à travers le septième art.
Cette cérémonie a été marquée par la projection du film «L’Avenir» de la jeune réalisatrice Mia Hansen-Love, pour lequel elle avait remporté l’Ours d’argent de la mise en scène de la Berlinale 2016, ainsi que par la présentation par Rachid Djaïdani, réalisateur et ami proche de Leila Alaoui, de son dernier long-métrage «Tour de France». Née le 10 juillet 1982 à Paris, Leila Alaoui, formée en cinéma et en sciences sociales à New York et spécialisée dans le portrait et le documentaire, avait grandi au Maroc où elle fréquentait régulièrement les espaces de l’Institut français de Marrakech. En janvier 2016, alors qu’elle était mandatée par Amnesty International pour réaliser un travail sur les droits des femmes au Burkina Faso, elle a été victime de l'attaque terroriste de Ouagadougou.
