Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le CMC décortique le tissu coopératif au Maroc

Le développement de l’économie sociale et solidaire est encore limité, en dépit des efforts consentis en sa faveur depuis une décennie. Le constat est du Centre marocain de conjoncture. Son argument : le tissu coopératif qui représente le segment le «mieux» organisé de cette économie génère actuellement à peine 1,6% du PIB contre une moyenne de 6 à 7% dans les pays émergents.

Le CMC décortique le tissu coopératif au Maroc
Le potentiel de développement de l’économie sociale et solidaire permet raisonnablement, selon le CMC, de retenir comme objectif dans un horizon moyen de 7 à 8 ans l’élévation de sa contribution à la production de 4,5 points pour atteindre 6% du PIB

Le développement de l’économie sociale et solidaire au Maroc demeure assez limité malgré les efforts déployés en sa faveur depuis d’une décennie. Le constat est du Centre marocain de conjoncture (CMC) consigné dans le dernier numéro en date de sa revue mensuelle. Selon le Centre, le tissu coopératif qui représente le segment le «mieux» organisé de cette économie génère actuellement à peine 1,6% du produit intérieur brut (PIB) contre une moyenne de 6 à 7% dans les pays émergents. «L’économie sociale et solidaire recèle cependant un potentiel de développement important. Ce potentiel permet raisonnablement de retenir comme objectif dans un horizon moyen de 7 à 8 ans l’élévation de sa contribution à la production de 4,5 points pour atteindre 6% du PIB en 2025», décryptent les analystes du CMC.

Ces derniers affirment que la réalisation d’un tel objectif nécessitera la mise en œuvre d’une stratégie multiforme visant les acteurs, les produits et l’environnement des différents segments du secteur. Pour le CMC, le tissu coopératif constitue la principale composante du secteur de l’économie sociale et solidaire dans le Royaume. Il occupe une place «importante» dans l’économie nationale (environ 1,5% du PIB) en fournissant un cadre «adéquat» à la création des activités génératrices de l’emploi et de revenus. Le secteur contribue à l’intégration des petits producteurs dans le marché et à la lutte contre la pauvreté, l’exclusion, le chômage et l’analphabétisme de diverses couches sociales notamment les femmes et les jeunes du monde rural. Selon le centre, les organisations mutualistes, réputées être des groupements à but non lucratif, se caractérisent par l’entreprise d’actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide, au moyen de cotisations de leurs adhérents et dans l’intérêt de ces derniers et de leurs familles. L’objet est de prémunir leurs membres contre les risques pouvant atteindre la personne humaine. Considérées comme des entités de l’économie sociale et solidaire (ESS), elles sont régies par un dispositif juridique spécifique incarné par le Dahir n° 1-57-187 du 24 Joumada II 1383 (12 novembre 1963). Ainsi, se trouvent réunies, sous le vocable de mutuelles, plusieurs institutions spécialisées dans les domaines de la santé, les assurances, le cautionnement et les mutuelles communautaires. Le Centre rappelle qu’en 2017, le Maroc a pris part aux travaux de lancement d’une organisation mondiale de la mutualité, encadrés par l’accord conclu entre l’Union africaine de la mutualité (UAM) et l’Organisation des mutuelles de l’Amérique (ODEMA). 

Lisez nos e-Papers