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La troisième édition du Festival des arts de la rue se déroulera, du 16 au 18 juin prochain, dans plusieurs espaces de la ville de Fès. Initié par le ministère de la Culture et de la communication, ce Festival a pour objectifs de valoriser la diversité culturelle de la ville, d’encourager les jeunes artistes et d’ouvrir les activités et les réjouissances festives au grand public.
Une pléiade de groupes d'artistes marocains et étrangers, notamment africains, contribueront à l'animation des soirées du mois du Ramadan en plein air sur les avenues Hassan II et Mohammed VI, ainsi que dans le square «Jnan Sbill» et d’autres lieux publics de la ville. Le programme concocté par le comité d’organisation privilégie les activités déambulatoires et diverses formes d’expression artistiques promues par les jeunes. Il prévoit également une exposition d'arts plastiques à la galerie Mohammed Kacemi, un défilé d’échassiers, de percussionnistes, de jongleurs, de cracheurs de feu et d’acrobates.
Des spectacles populaires seront animés par des groupes africains et des troupes folkloriques dont Abidat R'ma, Gnawa, Aïssawa, Ahl Touat, Hïata, Ahidous, etc. Des concerts de musique Rap et Raï et des kermesses pour enfants seront également au rendez-vous. Le programme comporte aussi des ateliers de l’art des graffitis, du conte et plusieurs pièces de théâtre. Ce festival constitue aussi une occasion pour rendre hommage à deux artistes méritants, Brahim Demnati et Ahmed Chiki, connus pour leur précieuse contribution à la promotion du théâtre. Le Festival des arts de la rue, qui a été annulé en 2016 pour des «raisons financières», constitue une nouvelle opportunité pour les milieux artistiques d’évoquer le manque d’infrastructures culturelles à Fès, la capitale intellectuelle et spirituelle du Royaume. En effet, la ville de Fès ne dispose que du Centre culturel municipal Al-Hourria qui subit une forte pression de programmation d’activités diverses initiées par les multiples associations socioculturelles et artistiques. La cité idrisside manque aussi d’un théâtre répondant aux normes internationales, avec une capacité d’accueil suffisante, à l’instar d’autres villes telles Taza et Oujda.
Des projets d’infrastructures culturelles de grande envergure ont été proposés à Fès avec la contribution financière des Conseils régional, préfectoral et municipal et de plusieurs départements ministériels. Mais, semble-t-il, ces projets tarderont à voir le jour à cause de l’insuffisance des budgets et du manque de l’assiette foncière.
