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Objectif atteint. Le forage du puits TE-8 de Tendrara, dans la région de Figuig, à une profondeur de 3.120 m a pris fin. Sound Energy, la compagnie d’exploration opérant sur le permis Tendrara, en a fait l’annonce en fin de semaine dernière. Mi-mars, elle avait révélé que des émissions de gaz avaient été observées dans ce puits. Aujourd’hui, elle confirme que «davantage de gaz a été détecté durant les opérations de forage». Cependant, avertit Sound Energy, bien que cette découverte soit positive, elle ne doit pas être considérée comme concluante sans des analyses et tests supplémentaires. C’est pourquoi la compagnie envisage de réaliser un programme complet d’acquisition de données sur ce puits. «Ce programme inclut la collecte d’échantillons liquides et la réalisation de test de pression, suite auxquelles les résultats définitifs seront annoncés», indique l'entreprise cotée à la Bourse de Londres.
Les résultats des tests sur ce troisième puits foré par Sound Energy et huitième de la région (les premiers ayant été forés par d’autres compagnies) pourront confirmer le potentiel gazier du bassin Tendrara-Meridja.
Sound Energy avait annoncé, en novembre dernier, un débit de 8,8 millions de pieds cubes standards par jour sur le puits TE-7. Un débit qualifié par la compagnie de significativement supérieur aux estimations initiales. À l'en croire, le stock gazier de cette région est estimé au minimum à 9 TCF (trillion cubic feets), au maximum à 31 TCF pour une moyenne de 17 TCF. Cet optimisme est partagé par Oil & Gas Investment Fund (OGIF), un des partenaires de la compagnie, qui a manifesté son intérêt pour le financement, la construction et la gestion d’une liaison entre les puits et le gazoduc Maghreb-Europe. Un projet estimé à 50 millions d’euros. OGIF est un fonds marocain détenu par Attijariwafa bank, CIMR, groupe CDG, FinanceCom, Advisory and Finance Group, Mamda-Mcma et le groupe Saham.
Pour sa part, l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), partenaire sur le permis Tendrara, reste prudent. Dans une précédente déclaration au «Matin-Éco», il avait affirmé attendre la fin des tests sur le puits TE-8 pour «se prononcer sur l’extension de ce réservoir et évaluer le potentiel et les réserves de la zone». Interrogé sur la fin des travaux de forage du puits TE-8, qui avaient démarré fin février, l’Office n’avait pas encore livré ses commentaires au moment où nous mettions sous presse.
