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Le gouvernement reconnaît pour la première fois les exactions contre les Rohingyas

Le gouvernement birman a reconnu, pour la première fois, les exactions commises par la police contre les Rohingyas dans le nord-ouest du pays, annonçant lundi l'ouverture d'une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant des policiers en train de frapper des membres de cette minorité musulmane.

Le gouvernement reconnaît pour la première fois  les exactions contre les Rohingyas
Selon l'ONU, les Rohingyas forment la minorité la plus persécutée au monde et subissent une campagne de nettoyage ethnique depuis 2012.

Un total de 50.000 musulmans rohingyas ont fui une opération de l'armée birmane, se dirigeant vers le Bangladesh, où ils ont raconté les malheurs subis, notamment des viols collectifs, des meurtres et des tortures. Le gouvernement avait toujours rejeté ces allégations, estimant que la situation était «sous contrôle» et demandant même à la communauté internationale de cesser de nourrir les «feux du ressentiment». Les autorités se sont engagées à prendre des mesures «contre la police qui aurait battu les villageois lors d'opérations de déminage le 5 novembre dans le village de Kotankauk», d'après un communiqué gouvernemental relayé par les médias officiels. Le commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies, Zeid Ra'ad Al Hussein, avait qualifié en décembre la réaction du gouvernement birman «d'irréfléchie, contre-productive et insensible».

Le Premier ministre malaisien avait parlé en novembre de «génocide» de la population musulmane rohingya et expressément demandé à Aung San Suu Kyi d'agir. Selon l'ONU, les rohingyas forment la minorité la plus persécutée au monde et subissent une campagne de nettoyage ethnique depuis 2012. Les autorités birmanes détruisent leurs mosquées, lancent des vagues d'arrestations accompagnées de violences et bloquent l'accès des organismes d'aide humanitaire aux musulmans déplacés. Plusieurs lauréats du prix Nobel de la paix ont exhorté jeudi dernier l'ONU à se saisir du sort de la minorité musulmane des Rohingyas et ont critiqué la passivité de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, elle-même lauréate du prix Nobel de la paix. Dans une lettre ouverte adressée au Conseil de sécurité et dont l'AFP a eu copie, les signataires affirment «qu'une tragédie humaine qui s'apparente à un nettoyage ethnique et à des crimes contre l'humanité se déroule en Birmanie». Les signataires exhortent l'ONU à faire pression sur le gouvernement birman pour qu'il «lève toutes les restrictions à l'aide humanitaire» aux Rohingyas et ils réclament «une enquête internationale indépendante» sur leur sort. Ils demandent aussi aux 15 membres du Conseil de sécurité «de mettre d'urgence cette crise à l'ordre du jour du Conseil». 

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