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Le grand défi de l’inclusion financière pour un développement durable

Marrakech a accueilli, le 14 juillet, un séminaire international sur l’inclusion financière, à l’initiative de Bank Al-Maghrib et du Comité Irving Fisher (IFC) de la Banque des règlements internationaux (BRI). Cette rencontre a permis aux participants de plancher sur les défis d’ordre politique et réglementaire ainsi que sur les besoins en matière de données que pose l’inclusion financière en tant que clé de croissance et vecteur essentiel du développement durable.

Un séminaire international sur l’inclusion financière a eu lieu, le 14 juillet à Marrakech, à l’initiative de Bank Al-Maghrib et du Comité Irving Fisher de la Banque des règlements internationaux. Organisé en collaboration avec le Centre d’études monétaires latino-américaines (CEMLA) et en marge du 61e Congrès mondial de la Statistique, prévu du 16 au 21 juillet dans la cité ocre, cet événement a réuni experts et professionnels dans le domaine des statistiques et de l’inclusion financière en provenance des quatre coins du monde, dont des représentants des banques centrales membres de l’IFC et d’organisations internationales.

Cette rencontre a permis aux participants de plancher sur les défis d’ordre politique et réglementaire ainsi que sur les besoins en matière de données que pose l’inclusion financière en tant que clé de croissance et vecteur essentiel du développement durable. Une inclusion financière durable et efficiente exige un équilibre permanent entre l’innovation et les garde-fous à mettre en place pour assurer la bonne santé du secteur financier, a affirmé, à cette occasion, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Conscientes de l’importance de l’inclusion financière comme facteur majeur d’efficacité économique et d’équité sociale, les organisations internationales ont depuis toujours souligné la nécessité pour les pouvoirs publics d’adopter des stratégies nationales d’inclusion financière, a-t-il ajouté, faisant observer à cet égard que la Banque mondiale, parfaitement au fait du rôle de premier plan que joue l’inclusion financière dans la réduction de la pauvreté, s’est fixée l’objectif d’atteindre un accès universel aux services financiers à l’horizon 2020. Dans ce cadre, a-t-il précisé, 25 pays prioritaires ont été identifiés, dont le Maroc. Jouahri a, à ce titre, fait remarquer que l’inclusion financière au Maroc a constitué, dès 2007, l’un des principaux vecteurs de développement d’une stratégie globale du secteur financier à échéance 2020 qui vise à la fois l’approfondissement du marché bancaire national, le développement des marchés de capitaux et le positionnement du Royaume en tant que hub financier régional. Dans ce contexte, le gouverneur de Bank Al-Maghrib a souligné que cet engagement à promouvoir l’accès et l’usage de services financiers de qualité sur des bases saines et solides a été annoncé en 2013 à travers notre adhésion à la déclaration du Forum mondial de l'Alliance pour l'inclusion financière (AFI) de Maya et réaffirmé en 2016 dans la cadre de la feuille de route d’alignement du secteur financier marocain aux Objectifs de développement durable à l’occasion de la COP 22 à Marrakech.

Tout en reconnaissant que des progrès certains ont été réalisés en la matière, Jouahri a toutefois relevé que des défis persistent encore et sont consécutifs notamment aux disparités entre le monde rural et urbain, et entre les genres, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité des données et au développement d’un dispositif efficace de mesure d’impact. D’où la nécessité, a-t-il dit, de continuer à conjuguer nos efforts aussi bien au niveau national qu’international et à nous mobiliser de manière globale et harmonisée pour le développement de l’inclusion financière, tous segments confondus.

À son tour, la présidente de l’IFC et vice-présidente de la Deutsche Bundesbank, Claudia Buch, a mis l’accent sur l’importance d’une meilleure exploitation et analyse des données financières pour l’amélioration des politiques d’inclusion financière à travers notamment la prise de décisions en matière d'opérations de crédit et de la capacité d’endettement et du remboursement. Une meilleure utilisation des données financières nous permet de tirer les meilleurs enseignements possible et de servir les décideurs pour l’amélioration des politiques mises en œuvre à cet effet, a-t-elle martelé.

Les quatre principaux axes débattus lors de ce séminaire ont porté sur des thématiques aussi diverses que «L’inclusion financière et le rôle des banques centrales», «Les données relatives à l’inclusion financière», «Les défis de l’inclusion financière pour les banques centrales» et «La coopération internationale dans la promotion de l’inclusion financière». 

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