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Le Lean c’est bien, le Lean durable, c’est encore mieux !

Aujourd’hui, plusieurs organisations rencontrent des difficultés à pérenniser les gains issus de la mise en place d’une culture Lean. Cela s’explique par le fait que, souvent, elles s’acharnent à travailler en mode projet pour l'adoption de cette démarche alors qu’il faut l’appréhender comme une culture d’amélioration continue. Et c’est là qu’intervient le Lean durable. Le point avec Mohamed Taher Mouni, ingénieur Lean Six Sigma.

Le Lean c’est bien, le Lean durable, c’est encore mieux !
Il faut mettre l’humain au centre de la politique Lean, car un collaborateur motivé contribuera à la pérennité de la structure.

Éco-Conseil : Quels sont les principes du Lean durable ?
Mohamed Taher Mouni : Originaire du secteur automobile, le Lean s’étend désormais à tous les secteurs d’activités et à toutes les entreprises quelle qu’en soit la taille. Ce concept séduit par sa méthodologie structurée mise au service des gains de productivité. Mais il se trouve que les organisations rencontrent des difficultés à pérenniser ces gains. Ce constat est partagé par les partisans du Lean durable. Ces derniers avancent un argument crucial : la volonté stratégique du top management.
En effet, les objectifs opérationnels tels que la satisfaction des clients et la rentabilité financière doivent être traités au même titre que les conditions de travail des collaborateurs. En d’autres termes, il faut mettre l’humain au centre de la politique Lean, car un collaborateur motivé – qui se voit intégré dans les décisions – contribuera à la pérennité de la structure.

Concrètement, comment se décline une démarche Lean durable ?
La durabilité des gains de la démarche Lean se résume en un mot clé : la standardisation. En effet, toutes les entreprises qui ont pu pérenniser les niveaux d’excellence atteints ont commencé par standardiser leurs moyens de production. Partant de l’exemple de Toyota, cette entreprise japonaise, qui, grâce à son système Toyota Production System (TPS), a pu révolutionner le secteur automobile.
Ce système rassemble les meilleures pratiques au monde, comment les mettre en place et surtout les exemples d’application. C
et empire japonais a aussi initié la démarche participative, où tous les collaborateurs de l’entreprise, du directeur général au simple agent de nettoyage, ont la possibilité de s’exprimer lors des groupes de résolution des problèmes. Le droit à l’erreur est aussi un des principes du Lean durable. En d’autres termes, il faut considérer l’erreur comme une opportunité d’amélioration, où tout le monde se réunit en groupe pour trouver une solution durable.

Une telle démarche nécessite-t-elle une expertise spécifique ? Faut-il faire recours à des experts dans ce domaine ?
Pour les entreprises qui souhaitent se lancer dans une démarche de pérennisation des gains, il faut tout d’abord que la direction soit consciente que le Lean n’est pas un projet, que les gains ne seront pas forcément aperçus dès les premiers mois. Il faut ensuite définir une politique de changement de culture.
Pour cela, les organisations auront besoin des experts pour les accompagner dans cette aventure. Ces
derniers ont la compétence d’analyser la culture de l’entreprise, définir et former les éventuels relais,
mais surtout garantir l’implication des collaborateurs.
Ce dernier point est crucial, car la pérennité du Lean dépend du degré d’embarquement de toute l’équipe dans une vision commune. C’est-à-dire définir des valeurs communes qui s’articulent autour de la satisfaction client, le partage et surtout le respect de l’Homme. Une fois ces valeurs définies et partagées par tout le monde, les méthodes techniques ne tarderont pas à donner leurs fruits. 

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