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Pour sa septième édition, initiée par l’Association «MarocK’Jeunes» et l’Institut français de la cité ocre, le Festival MadJazz, qui s’est déroulé du 6 au 8 avril, a réservé une place de choix aux talents marocains du jazz dans toutes ses coutures. Cet événement artistique de trois jours, dont la vocation est d'enrichir l’agenda culturel de Marrakech et de faire de la cité ocre une destination phare des musiques électro-jazz, a accueilli pour sa soirée d’ouverte le groupe parisien «Trio 90», qui a réussi à faire voyager ses auditeurs le temps d’un concert. Au programme, un mélange raffiné de reprises de chansons françaises ainsi que de compositions du trio, le tout teinté de jazz et de musique classique. C’est ainsi que Gainsbourg, Chopin, Prévert, Ravel et Ferré ont été réinterprétés avec fraîcheur et lyrisme par le groupe.
Désireux de garantir au public une ambiance de fête et de valoriser les talents artistiques locaux, les organisateurs ont eu un coup de cœur pour le groupe «Marrakech Jazz Beat». Avec cette formation de neuf musiciens, Radouan Naim (Gambri et chant) et Grégory Jouandon (batterie) ont créé une musique miroir où les éléments de deux mondes se croisent, se redécouvrent et finissent par se fondre en un seul et nouvel élément. Une recherche intense sur les combinaisons possibles entre l’immense variété de la musique marocaine et le foisonnement de la musique afro-américaine.
Le public avait également rendez-vous avec une voix pleine de douceur qu’est la jeune Meryem Aboulouafa, auteure, compositrice et interprète. Cette dernière puise son inspiration au gré de rencontres et s’aguerrit sur scène en réalisant des performances en public. Parmi ces rencontres, celle avec le compositeur et pianiste italien, Francesco Santalucia, qui l’amènera à Rome, au sein du studio «OMO». C’est là qu’ils démarrent ensemble, en 2015, la réalisation d’un premier projet en commun, «Magic Galaxy». Sur ce premier album, Meryem couche ses états d’âme sur les cordes de sa guitare sèche, portée par une voix qui ne cherche pas à cacher ses aspérités et ses inflexions, pour dévoiler un premier souffle, d’une justesse rare. Par ailleurs, l’artiste sortira, le 21 avril prochain, un single en hommage à la diva américaine Nina Simone, l’une des figures les plus influentes du jazz dans le monde. Soucieux de la vocation culturelle de Marrakech, les organisateurs font du MadJazz Festival un événement gratuit pour permettre au public de mieux connaître le jazz et aux jeunes talents d’étaler leurs tendances artistiques, leur créativité et leur imagination. Leur souhait est que la cité ocre devienne, à long terme, la destination de référence au Maroc pour la découverte de ce genre musical.
