Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le Maroc, 3e destination dans la région MENA en 2016

La Banque mondiale estime à 7 milliards de dollars les envois de fonds des migrants officiellement enregistrés vers le Maroc en 2016. Le pays confirme ainsi sa troisième place parmi les principaux pays récipiendaires de ces flux dans la région MENA, derrière l’Égypte qui reste de loin le premier pays bénéficiaire avec 16,6 milliards, devant le Liban (7,3 milliards).

Le Maroc, 3e destination dans la région MENA en 2016

Le Maroc maintient sa position de troisième pays récipiendaire des fonds des migrants dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, le Royaume a reçu en 2016 quelque 7 milliards de dollars, soit une hausse de 9,3% par rapport aux 6,4 milliards de 2015. Ceci alors que le montant des transferts d’argent des migrants vers la région MENA a reculé en 2016 de 4,4% à 49 milliards de dollars, sous l’effet notamment du ralentissement économique dans les pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe), importants pays émetteurs de ces flux. L’Égypte, première destination dans la région MENA, étant particulièrement touchée avec une chute de 9,5% à 16,6 milliards de dollars. Le Liban se positionne 2e pays bénéficiaire dans la région MENA avec 7,3 milliards de dollars, devant le Maroc, la Jordanie (5,1 milliards) le Yémen (3,4 milliards), l’Algérie (2 milliards), la Tunisie (1,8 milliard), la Palestine (1,7 milliard) et la Syrie (1,6 milliard).

En outre, les pays de la région où les envois de fonds représentent la plus grande part de leur produit intérieur brut (PIB) sont le Liban (14,1% du PIB), suivi par la Palestine (13,6%), la Jordanie (13%), le Yémen (10,7%), le Maroc (6,7%) et l’Égypte (4,8%). Globalement, la Banque mondiale estime à 429 milliards de dollars les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays en développement en 2016, soit 2,4% de plus qu'en 2015. Si l’on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, le montant total des transferts dans le monde s'est replié de 1,2% en 2016, à 575 milliards de dollars, contre 582 milliards en 2015. Selon l’Institution de Bretton Woods, les entrées de fonds ont nettement marqué le pas dans bon nombre de pays habitués à des transferts importants. L’Inde, qui conserve son statut de premier pays destinataire au monde, a donné le ton avec une chute de 8,9% en 2016, à 62,7 milliards de dollars, contre 68,9 milliards l'année précédente. Le même scénario concerne les autres grands pays destinataires, comme le Bangladesh (-11,1%) ou encore le Nigeria (-10%). Deux pays font exception, le Mexique (28,5 milliards de dollars) et les Philippines (29,9 milliards), qui auraient bénéficié d’une hausse des apports estimée à respectivement 8,8 et 4,9%. À noter que les envois de fonds (circuits formels) vers l’Afrique subsaharienne auraient fléchi de 6,1% en 2016, à 33 milliards de dollars.

«Avec le redressement attendu des perspectives économiques mondiales, les envois de fonds vers les pays en développement devraient repartir à la hausse en 2017, à 444 milliards de dollars, soit une progression de 3,3%», soulignent les économistes de la Banque mondiale. Les transferts d’argent des migrants vers la région MENA devraient également rebondir cette année de 6,1%, à 52 milliards de dollars.
Par ailleurs, à l’échelle mondiale, «le coût moyen du transfert de 200 dollars est resté stable au premier trimestre 2017, à 7,45%, même s'il s’agit d’un niveau sensiblement supérieur à la cible de 3% fixée dans les Objectifs de développement durable», est-il indiqué. L'Afrique subsaharienne reste à cet égard la région la plus chère, avec un coût moyen de 9,8%. 

Lisez nos e-Papers