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Le Maroc accélère la cadence pour son marché carbone

Les mesures d’atténuation des gaz à effet de serre auront un cadre réglementaire et institutionnel approprié. Le département de l’Environnement commanditera le 25 janvier une expertise externe pour l’accompagner dans l’établissement de ce cadre réglementaire et institutionnel. Trois secteurs sont concernés par ce projet : le phosphate, l’électricité et le ciment.

Le Maroc accélère la cadence  pour son marché carbone
Le projet PMR consistera en le renforcement des capacités, une assistance technique et des subventions pour l’innovation et le pilotage des instruments basés sur le marché, afin de réduire les émissions de GES.

Nouveau pas pour le Maroc dans son processus de préparation au marché de carbone (PMR). Après le lancement d'un marché pour un système de mesure, de notification et vérification pour l'atténuation des gaz à effet de serre (GES), le département de l’Environnement doit commanditer le 25 janvier une expertise externe pour l’accompagner dans le processus d’élaboration d’un cadre réglementaire et institutionnel pour la mise en place de mesures d’atténuation de ces gaz, fondées sur des mécanismes des marchés carbones dans les secteurs des phosphates, l’électricité et le ciment (www.lematin.ma). Concrètement, l’expert retenu devra apporter son soutien au ministère dans la rédaction des textes législatifs et institutionnels et la mise en place d’une gouvernance des instruments de marché du carbone (MBI) dans les trois secteurs ciblés. Il s’agit aussi de développer une synergie dans la réglementation dans ces trois secteurs. Cette expertise sera financée via le don de 3 millions de dollars reçu par le Royaume de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.

Rappelons que le projet PMR devra aboutir à la mise en place d’un mécanisme de marché carbone approprié pour le Maroc. Les activités proposées sont organisées autour d'un axe central de la gestion de données et de surveillance, notification et vérification (MRV). Selon le département de l’Environnement, ces activités permettront de renforcer la capacité du Royaume en termes de collecte, de gestion et de traitement des données sur les émissions de GES, au niveau des institutions nationales et les installations dans chaque secteur. Le projet consistera en le renforcement des capacités, une assistance technique et des subventions pour l’innovation et le pilotage des instruments basés sur le marché, afin de réduire les émissions de GES. «La plupart des pays en développement n'ont pas la capacité technique et politique pour s'engager pleinement dans la conception et le développement de ces nouveaux instruments. Les ingrédients essentiels pour la création de nouveaux instruments fondés sur le marché, en vue d’atténuer les émissions de GES, sont souvent absents dans les gouvernements et les institutions de ces pays», précise le ministère. Ainsi, l'objectif de développement du projet PMR est d'assister le gouvernement du Maroc dans la conception et le pilotage d'un système de MRV dans un ou plusieurs secteurs ciblés, ainsi que l’établissement des principales composantes techniques nécessaires à la conception d'un mécanisme d’accréditation de réduction des émissions de GES.

Pour le ministère, l'énergie et les secteurs industriels montrent un fort potentiel pour les régimes d'octroi de crédits du secteur. «Le Plan solaire marocain de 9 milliards de dollars a pour objectif de développer 2.000 mégawatts (MW) d'énergie solaire (photovoltaïque et solaire thermique) d'ici 2020 et réduire les émissions de 3,7 millions de tonnes équivalent CO2 par an. Quant au plan marocain de 3,5 milliards de dollars de l'énergie éolienne intégrée, il permettra de porter la capacité installée de 280 MW à 2.000 MW d'ici 2020. Résultat attendu : une réduction des émissions de GES de 5,6 millions de tonnes de CO2», fait valoir l’Environnement. Selon ce dernier, la mise en place d'instruments fondés sur le marché intérieur est une option intéressante qui peut être poursuivie à moyen ou à long terme afin de parvenir à une réduction des émissions au moindre coût dans les zones cibles. En outre, il peut y avoir des possibilités d'attirer des financements internationaux sur le carbone en reliant les instruments nationaux et internationaux fondés sur le marché. Aux yeux du ministère, une telle stratégie axée sur le marché encouragerait les solutions de rechange à faibles émissions de GES par rapport au scénario de base (dit aussi cours normal des affaires). En d’autres termes, les options de réduction des gaz à effet de serre aux coûts les plus bas disponibles dans l'économie nationale seront sélectionnées et mises en œuvre. 

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