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Le Mercosur exige des mesures pour rétablir la séparation des pouvoirs

Les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay, pays membres du marché commun du sud (Mercosur), ont exigé, samedi à Buenos Aires, le rétablissement du principe de séparation des pouvoirs au Venezuela.

Le Mercosur exige des mesures pour rétablir  la séparation des pouvoirs
Les pays membres du bloc économique sud-américain se sont réunis dans la capitale argentine pour étudier la grave situation institutionnelle que connaît le Venezuela.

Le Mercosur «décide d'exhorter le gouvernement du Venezuela à prendre immédiatement des mesures concrètes, concertées avec l'opposition, afin d'assurer la séparation effective des pouvoirs ainsi que le respect de la primauté du droit, des droits de l'Homme et des institutions démocratiques», soulignent les ministres dans une déclaration commune, publiée à l'issue d'une réunion de crise. Dans cette déclaration, les chefs de la diplomatie des pays membres du Mercosur ont également appelé Caracas à respecter le calendrier électoral et à s’assurer du plein respect des droits de l’Homme.

Les pays membres du bloc économique sud-américain se sont réunis dans la capitale argentine pour étudier la grave situation institutionnelle que connaît le Venezuela dans le sillage de la décision, jeudi dernier, de la Cour suprême du pays de s’octroyer les pouvoirs du Parlement, contrôlé par l'opposition, et de lever l’immunité parlementaire des députés anti-chavistes. Face à la grande vague de réprobation internationale, la Cour suprême de justice du Venezuela a dû renoncer à assumer les pouvoirs du Parlement et à priver les députés de l’opposition de l’immunité parlementaire.

Dans des déclarations à la presse, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Aloysio Nunes, qui n'a pas exclu l’activation de «la clause démocratique» contre le Venezuela, ce qui aura pour effets l'exclusion définitive de Caracas du Mercosur, un groupement qu'il a rejoint en 2012. «Il y a tout un processus qui peut conduire à l'expulsion, mais j'espère que nous n’aurons pas à en arriver là», a-t-il déclaré depuis Buenos Aires. Le 1er décembre 2016, le Mercosur a temporairement exclu le Venezuela pour non-respect de ses engagements d’adhésion au bloc économique. «La clause démocratique» est une disposition juridique rendant l’existence de la démocratie comme condition de la participation à une intégration régionale.

Le Mercosur s’est doté en 1998 d’un premier instrument juridique pour défendre la démocratie : le Protocole d’Ushuaïa, qui prévoit qu’en cas de rupture de l’ordre démocratique, les États membres entament des discussions avec l’État concerné afin que la situation se rétablisse. En 2011, le Mercosur est allé plus loin en adoptant le Protocole de Montevideo qui ajoute cette fois une série de sanctions afin de forcer le retour à la démocratie, dont la suspension de l’État membre, mais aussi la possibilité pour les autres États de fermer partiellement ou complètement leurs frontières avec l’État concerné. 

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